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[Episode One] Gotham

Après la première chronique concernant The Knick, je vous propose, dans ce nouvel opus de Episode One, de nous pencher sur la série très attendue de la Fox, Gotham. Pourquoi attendue ? Parce que le show, comme son nom l’indique, prend place à Gotham, ville centrale de l’univers de Batman, et donc met en scène quelques personnages clés de la mythologie de l’homme chauve-souris.
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Gotham, la pouponnière des méchants

Ce premier épisode nous met de suite dans le bain en attaquant presque directement avec le meurtre de Thomas et Martha Wayne (Grayson McCouch et Brett Taylor) sous les yeux de leur fils, Bruce (David Mazouz) par un individu cagoulé. L’affaire est alors prise en charge par la police de Gotham, et notamment par le Détective Harvey Bullock (Donal Logue) et une toute récente recrue, James Gordon (Ben McKenzie).
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Les 2 compères, aux méthodes diamétralement opposées (Bullock est un flic rustre, sans aucune manière et s’accoquinant avec la mafia locale tandis que Gordon est un jeune policier idéaliste et droit dans ses bottes), vont devoir s’associer afin de retrouver le meurtrier des parents du petit Bruce Wayne.
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La série démarre donc bien fort en nous balançant déjà de grosses références à l’univers de Batman. James Gordon et Harvey Bullock font bien entendu partie des personnages connus de cet univers, mais ils ne sont pas les seuls à être présentés, de façon plus ou moins subtile malheureusement.

Ce qui m’a choqué dans ce premier épisode, c’est l’accumulation de clins d’oeil et de personnages liés à la mythologie Batman. Dans tout ce fatras, il faut bien avouer que la présentation des « futurs méchants » de la saga est assez ridicule et mal amenée. On peut prendre par exemple Catwowan (Camren Bicondova) qui est présentée dans ses jeunes années chapardant du lait à un passant pour le donner… à un chat errant. WAW. Ou encore le Pingouin (Robin Lord Taylor) dont le rôle est mis en avant de façon peu subtile par les hommes de main de Fish Mooney (Jada Pinkett Smith) qui l’affuble du quolibet de… Pingouin. Et je ne vous ai pas parlé de la toute jeune Poison Ivy (Clare Foley) que l’on aperçoit arroser des plantes.
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Le summum dans tout ça reste la découverte du personnage de Edward Nygma (Cory Michael Smith), travaillant apparemment en tant qu’expert scientifique dans la Police de Gotham qui nous sort des répliques comme « Devine ce que c’est  ? »  ou « Qu’est-ce qui est nulle part et partout, sauf là où il y a quelque chose ? ». D’ailleurs, le webcomic Penny Arcade a bien résumé la chose lors de l’une de ses dernières bd:
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Un tel manque de subtilité est navrant de la part des créateurs du show et ne sert en rien l’enquête elle-même qui a pourtant l’air d’être intéressante.

Ça vaut le coup d’oeil ?

La ville de Gotham, quant à elle, est représentée de la façon dont on s’attendait: sale, humide, sombre et blindée de mafieux et gangsters en tout genre. Pas trop de soucis donc de ce côté-ci, on est en terrain connu.
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Le tout est englobé dans une réalisation qui alterne le bon et le très mauvais. L’ambiance sombre est assez bien retranscrite dans les scènes de dialogue, et l’on a parfois droit à quelques images magnifiques de la ville de Gotham, mais le reste est souvent médiocre avec des plans basiques dignes d’une série policière U.S. lambda. La palme revient tout de même aux scènes de baston, totalement ratées et mal fichues, sûrement mises en scène par un mec sous cocaïne.

Le jeu d’acteurs de la série n’est pas transcendant mais reste d’assez bonne facture. J’ai eu plaisir, notamment, à suivre Donal Logue et Robin Lord Taylor en tant que Harvey Bullock et Oswald Cobblepot, qui me semblent être les personnages les plus intéressants du show.
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Bref, je reste mitigé sur ce premier épisode, malgré une enquête qui peut s’annoncer intéressante. De bonnes idées visuelles avec des acteurs qui font le job, mais le tout est très mal fichu et prend un peu les fans de Batman pour des cons. Utiliser un univers de comics, c’est bien, mais le faire de façon intelligente, c’est mieux. 

Ce que l’on espère pour la suite

Que la production arrête avec ses clins d’oeil débiles, ça serait déjà un grand pas. De la SUB-TI-LI-TE ! Bordel, on est face à une mine d’or en terme d’univers et la Fox gâche tout en pensant que la majorité des téléspectateurs sont des fanboys sans cervelle. Travailler les 2 personnages principaux que sont Bullock et Gordon serait déjà une meilleure idée afin d’éviter trop d’intrigues.
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Parce qu’il est là aussi le risque de proposer une mise en avant de trop de personnages en même temps: la multiplication des intrigues qui entraînerait plus une confusion qu’un intérêt pour les personnes qui regardent. Cette amoncellement pourrait aussi avoir un autre impact: un épisode, une enquête ou un focus sur un personnage qui n’aurait aucun lien avec le reste de l’histoire. Pitié, ne tombons pas dans du procédural (oui, les gens commencent à comprendre que j’exècre ce format).
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S’axer sur ces 2 points serait déjà un grand pas en avant et améliorerait grandement la qualité de la série selon moi.

Mais comme on n’est sûr de rien, « See you » après le Season Finale !

Le 1er épisode de Gotham a été diffusé sur la Fox le 22 Septembre 2014.

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