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Test jeu vidéo – Dead in Vinland de CCCP (PC)

Survie en territoire viking

Je vais bientôt fêter ma première décennie de publication d’articles sur le jeu vidéo. J’ai commencé à mon ami Adrien sur le blog Nozzhy et ça a duré un petit moment. Le site a été repris quand on a décidé d’arrêter mais on aurait mieux fait de le tuer car voir ce qu’il est devenu me fait mal… J’ai eu d’autres expériences mais depuis quatre ans, je m’amuse ici sur TAG sans me prendre la tête sur le peu de temps libre en ma possession. Par contre une chose n’a pas changé et ne changera pas, c’est mon honnêteté. Au-delà de ce point important, il y a deux règles immuables. Je déteste parler de jeu vidéo si je ne l’ai pas terminé et même si on m’a gentiment offert un jeu, je dirai ce que je pense quitte à me faire blacklister. Mais parfois il faut savoir quand on est vaincu par ses propres lois.

Dead in Vinland

La nuit, ça pue la déprime !

La critique

Malheureusement comme son prédécesseur, Dead in Vinland est chroniqué ici sans que je puisse en voir le bout. J’ai dû terminer une partie sur Youtube comme font beaucoup de gens de nos jours. Le dernier titre de CCCP reprend la même base de Dead in Bermuda (dont vous pouvez lire mon avis ici), c’est-à-dire, faire vivre un groupe de survivants qui s’est échoué sur une île déserte. Ayant beaucoup appris de leur premier opus, le studio français a énormément corrigé sa copie en améliorant les choses qui n’allaient pas et en ajoutant de nouvelles bonnes idées.

Vivre

Tout commence lorsque vous fuyez votre village nordique. Cette longue cinématique pose le contexte de votre aventure. Vous allez diriger une famille de quatre personnes dont un couple avec une fille et la sœur de la mère. Vinland débute alors avec un postulat plus fort que Bermuda car tous les protagonistes se connaissent et sont déjà liés. On retrouve les archétypes classiques d’une famille avec la fille adolescente dans sa phase scooter snapchat, les tensions mari et femme, et la belle-sœur relou et hyper-protectrice qui sait tout sur tout. C’est un peu le cliché parfait mais cela fonctionne très bien car cela amène des situations bien pensées comme la fille qui se casse au beau milieu de la nuit car « put1 mé parent son tro cons, jy vé comme même ».

Dead in Vinland

On ne maîtrise pas tout à fait les événements aléatoires qui viennent ajouter du piment à l’aventure qui peut durer jusque 50 heures. La plupart du temps vous allez plus subir qu’agir, Dead in Vinland est plutôt du genre à arracher le cul plutôt que de passer en douceur. Mais vous avez tout de même la main sur votre destinée lors des phases durant la journée. L’aspect survie est très proche du précédent titre mais faisons une petite cure de rappel. Les jours sont divisés en trois morceaux : le matin, l’après-midi et le soir. Jusque là, rien d’extravagant. Les deux premières parties sont identiques et vous demandent d’affecter des tâches à vos survivants. L’un doit fouiller une épave tandis que l’autre va couper du bois, vous voyez le topo. Votre but est alors très simple car il faut trouver ou confectionner des choses afin de s’en sortir. Le soir consiste à consolider votre travail car c’est le moment où il faut nourrir tout le monde.

Nourrir

Si votre besogne s’arrêtait là, ce serait simple, vous optimiseriez tout et direction la mort de vieillesse. Il ne faut pas oublier que c’est un jeu d’aventure avant tout, l’histoire vous pousse donc à aller de l’avant. Vous vous en doutez, l’île déserte sur laquelle vous avez atterrie n’est pas tout à fait déserte. Vous y trouverez des potentiels alliés à recruter mais il y aura surtout des ennemis. Bien entendu le plus puissant d’entre eux a décrété que ce caillou était le sien et qu’il vous faudra payer un tribu hebdomadaire sous peine de sanctions. Comme l’aspect survie est prononcé dans ce jeu, se faire tabasser une fois est gérable si on ne paie pas mais une seconde fois vous approche dangereusement du game over.

Dead in Vinland entre alors dans une phase de cercle vicieux plutôt que vertueux car il vous oblige à prendre des risques pour avancer. Si vous ne chassez pas, vous ne pourrez pas vous nourrir que de fruits. Mais la chasse comporte un risque. Pour tout faire convenablement il faut recruter. Mais avec plus de monde dans le camp, il faut plus de bouffe et d’eau. Si vous n’explorez pas suffisamment l’île vous ne pourrez jamais abattre le grand méchant Björn et espérer une vie paisible. Mais si allez trop loin vous allez rencontrer ses troupes qui patrouillent au niveau de son camp et cela peut enclencher des combats. Si au terme du combat vous avez été blessé, il faudra vous soigner car cela pourrait s’infecter et votre personnage sera moins efficace, ou pourrait mourir.

Dead in Vinland

Vous aurez beaucoup de choses à construire pour améliorer votre camp. Chaque système pourra être amélioré.

Les combats, justement, sont une grande nouveauté de ce titre. Comme je le disais lors de ma preview, CCCP a ajouté un système de bataille aléatoire qui vous place dans une petite arène vue de côté, en trois contre trois généralement. Ici la baston se résout en tour par tour à l’aide de caractéristiques comme l’initiative ou les points d’action. Bouger sur une l’une des deux lignes coûte un point, attaquer coûte un nombre de points en fonction de sa puissance, etc. Vous pouvez aussi économiser votre dernier point afin de bénéficier d’un avantage ensuite. On retrouve aussi des mécaniques classiques avec des bonus et des malus (buff et debuff) à infliger. C’est très bien fait, c’est dynamique mais comme tout le jeu, c’est régit par l’aléatoire.

Recommencer

Tout ou presque dans Dead in Vinland se réalise si vous avez de la chance. Vous allez cueillir des fruits ? Vos capacités (basées sur des statistiques évolutives) détermineront le minimum et le maximum de la récolte. Vous allez taper quelqu’un : dégâts par jet de dés. Dompter un mouton : jet de dé. Choper une saloperie en mangeant une viande crue : jet de dé. Une viande séchée présente le matin ou pas : jet de dé. Tout est aléatoire avec des seuils à atteindre en fonction de l’action et de votre personnage, exactement comme un jeu de rôle papier. Si le studio se défend en précisant qu’il s’agit d’un tirage propre et non trafiqué : 90% signifie réellement que vous aurez 9 chances sur 10 d’y arriver. Mais une possibilité de 95% loupée n’est-elle pas synonyme d’une rage interne énorme chez certains et certaines ? La réponse est oui, chez moi ça me fait péter un câble car je n’aime pas subir la logique binaire de ce genre de cas. Selon moi il faudrait nuancer les résultats car échouer à 94 sur un lancer de 95 est plus qu’injuste.

Dead in Vinland

Autre chose que je n’ai pas apprécié dans Dead in Vinland et cela fait écho à Bermuda : la routine journalière. Je faisais état d’événements aléatoires mais heureusement qu’ils sont là car on se retrouve à faire quasiment la même chose des dizaines d’heures durant. Et comme je le disais en introduction, je suis honnête : cette rengaine m’a totalement fait lâcher le jeu au bout de presque quinze heures. Vinland est très bon mais je n’ai pas ce genre de patience. Cela ne me dérange pas de passer 120 heures sur Persona 5 mais je n’arrive pas à dépasser les 20 sur ce genre de tâches à répétition. Cela conviendra à d’autres et si vous êtes prêt.e à enchaîner des heures sur une excellente expérience de survie en territoire viking, Dead in Vinland est le candidat idéal.

Analyse du jeu

Contrairement au test de Shantae, j’ai enfin publié ma longue vidéo d’explication sur mon système d’analyse et de notation, même si on ne peut pas parler de note à proprement parler. Cela explique aussi comment je travaille sur TAG face au peu de temps libre possible.

Fun

Ce n’est pas le jeu le plus fun de la Terre. Dans un premier temps, vous avez été dégagé de chez vous et vous devez survivre. Ensuite, au niveau de l’expérience de jeu, c’est plusieurs dizaines d’heures à enchaîner les mêmes actions. J’ai connu plus rigolo.

Fond

N’ayant pas été à la fin de l’aventure, difficile de me faire un avis. Sur les quinze heures testées, c’est bien écrit, les personnages sont attachants et l’accent semble avoir été mis sur les relations entre les gens. Il y a aussi des éléments de mythologie nordique et ça c’est trop cool.

Forme

J’aime beaucoup la direction artistique ! La musique est cool aussi.

Dead in Vinland

L’île à explorer est énorme.

Feeling

Je le sens bien ce Dead in Vinland mais qu’il est frustrant. C’est dommage car on sent que l’équipe a mis beaucoup d’amour dans ce projet. Je vous invite à écouter l’interview de Bruno, chargé de communication chez CCCP.

Politique tarifaire

Un sans faute ! Vingt balles pour des dizaines d’heures et des mises à jour importantes gratuites. On ne peut pas faire mieux.

Accessibilité

Je n’ai pas trouvé d’éléments prouvant que le studio a fait un grand effort quant à l’accessibilité de son jeu. Après il peut être fait avec une souris et un seul bouton de celle-ci, ce qui devrait être plutôt bien adaptable.

Analyse globale

Dead in Vinland - Analyse

La critique vidéo de Dead in Vinland

Il s’agit de ma première vidéo critique et je suis conscient que 25 minutes c’est trop long ! Mais j’apprends, je m’améliore et ce sera de mieux en mieux. N’hésitez pas à donner votre avis et vos conseils.

Fiche du jeu

Titre : Dead in Vinland
Style : Aventure et survie
Développeur : CCCP (France)
Éditeur : Playdius
Sortie : avril 2018
Plateformes : PC (Windows, Mac OS X)
PEGI : 16 (langage)
Prix : environ 20€
Langues :  français disponible
Site officiel : http://deadinvinland.com/
Informations à jour au 28 juillet 2018

Trailer de Dead in Vinland

Notre avis final sur Dead in Vinland

Il s’agit de l’un des tests les plus difficiles qu’il m’est venu de faire. Honnêtement j’aime beaucoup ce jeu mais il m’est tombé des mains, c’est trop frustrant. J’ai énormément de mal à le conseiller alors qu’il n’est pas raté. Ces phases journalières où il faut placer des gens, espérer que les jets de dés soient de votre côté, les nourrir en priant qu’il y a du stock et recommencer, je ne suis pas le public. Si vous l’êtes, ce sera probablement l’un de vos meilleurs achats.

Les plus : histoire de cette famille exilée de force / chouette character design / durée de vie folle / enfin un niveau facile juste / des grosses mises à jour gratuites

Les moins : routines journalières / presque tout est aléatoire

Bon !

Le test s’est déroulé réellement rapidement car j’ai joué environ 10 heures avant de me lasser. Puis j’ai tenté et retenté de le lancer en me disant qu’il fallait m’accrocher. J’ai attendu la sortie de la grosse mise à jour 1.1 mais en vain. Testé sur la version commerciale PC Windows et Steam offerte pour le test. Environ 15 heures sur le jeu en difficulté facile. Captures d’images et vidéo réalisées par moi-même.

Album partagé de toutes mes captures : https://photos.app.goo.gl/bS7C8cNjaPeewdRm8.

Dead in Vinland

 

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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