Hearts of Iron IV
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[Gamescom 2015] Hearts of Iron IV : la Seconde Guerre à la maison

Pour être franc, il m’est très difficile de parler de Hearts of Iron, non pas que je ne connaisse pas la série mais c’est que je n’y ai jamais rien compris ! Pourtant fan de jeux de stratégie, je suis resté bloqué sur le 3 en voyant ma vie défiler devant mes yeux. Je n’avais pas la force pour devenir un grand dirigeant menant mes troupes vers la victoire contre le tyran vivant à côté de chez moi. Avec Hearts of Iron IV, Paradox a peut-être réveillé en moi ce sentiment de dominer le monde durant la Seconde Guerre mondiale.

Il faut avouer que le 3e opus était maitre dans le domaine de l’austérité et de faire peur aux gens. C’est un peu comme si je me tenais face à des dizaines de tableurs Excel, tous connectés les uns aux autres sans savoir quoi faire. Le tutoriel est là pour expliquer les bases, toutes les mécaniques de jeux mais après c’est au joueur d’apprendre, par la défaite. J’ai tellement souffert à l’époque que j’ai lâché l’affaire. Honte à moi car la saga a une très bonne réputation et toutes les vidéos que j’ai pu voir font envie.

Je vais donc peut-être me rattraper avec ce nouveau titre. Paradox Development Studio n’a pas passé ses milliards d’écran au lance-flammes mais a décidé de rendre le tout beaucoup plus clair et sexy. La conquête du monde pourra se faire sans perdre trop de cheveux. Pour les personnes qui ne connaissent pas la saga – je pense qu’il y en a beaucoup – Hearts of Iron pourrait être considéré comme le simulateur ultime de Seconde Guerre mondiale : l’Allemagne doit se friter avec les autres, la France doit tenter de se défendre, les Russes doivent rigoler face aux attaques allemandes avant de lancer le rouleau compresseur, etc. La guerre est omniprésente, à vous de décider du sort de votre nation.

Hearts of Iron IV

L’une des premières améliorations visibles est le nouveau système de décisions de stratégies nationales – c’est moi qui l’appelle comme ça, en VO c’est le national focus – fixant les grandes directions de la nation. Ça ressemble peu ou prou à un arbre technologique sauf qu’ici on ne débloque pas le dernier char à la mode. Avec l’Allemagne, par exemple, une des décisions est de remilitariser la Rhénanie ; pour la France on peut trouver un focus sur les relations avec l’Algérie. L’arbre de décision est unique pour chaque nation et permet de diriger sa politique dans la direction souhaitée (plutôt vers la paix, la guerre totale, etc.)

Hearts of Iron IV

L’arbre technologique pour les chars allemands

 

Les développeurs ont ensuite présenté les systèmes de création des régiments et de customisation d’unités. Chaque unité peut être renommée, modifiée et affectée à une compagnie. Les compagnies quant à elles sont personnalisables de bout en bout en sélectionnant toutes les unités que l’on veut dedans. Enfin plusieurs compagnies peuvent être réunies dans un même régiment sous les ordres d’un commandant qui possède certaines caractéristiques. Le déplacement des unités sur la carte tactique se voit améliorée à l’aide de petites et jolies icônes mais aussi des tonnes de flèches et autres indications ultra compréhensibles. Vous pouvez donc passer le jeu en pause (ce qui est sûrement 95% du temps de jeu) et dessiner un joli plan d’attaque avant d’admirer l’avancée de votre armée sur cet insignifiant adversaire. Enfin, attention aussi au cycle jour / nuit car celui-ci pèsera dans la balance lors des batailles.

Hearts of Iron IV

On voit très bien la tactique souhaitée pour chaque régiment

 

Par rapport au précédent jeu, Hearts of Iron IV garde plus ou moins le même système d’arbre technologique pour ses unités. Il existe plusieurs arbres, un pour chaque type d’unité : fantassins, infanterie mécanisée, aviation, marine, etc. Même l’industrie a son propre arbre, ça va loin. Tout est extrêmement clair, on comprend comment rechercher ce qu’on veut et comment les obtenir tant qu’on peut dépenser l’une des 6 ressources disponibles.

Si jamais vous êtes à court de ressources, le jeu vous propose un système de bourse d’échange bien foutu. En plus de pouvoir devenir une ordure faisant ce qu’il veut de la populace, vous pouvez aussi devenir un trader jouant avec l’argent des autres : acheter peu cher et vendre cher devra être maitrisé. Le titre vous pousse à faire très attention à vos ressources car l’une des caractéristiques intéressantes est la coupe des ravitaillements. Si certaines régions produisant du plastique, par exemple car je trouve ça fantastique, se retrouve isolée du reste de vos terres contrôlées, cette ressource ne rentrera plus dans les stocks de la nation.

Hearts of Iron IV

En zoomant on peut voir nos troufions

 

Il reste sûrement encore beaucoup de travail à Paradox pour terminer son simu-porn de Seconde Guerre mondiale mais c’est bien parti pour être un digne successeur de Hearts of Iron III. On retrouve les scénarios classiques comme celui de prendre le pouvoir de l’Allemagne en 1936 avec un petit moustachu pour diriger l’Europe d’une main de maitre (on va pas faire de blague avec lui …) Le système de politique extérieure ressemble beaucoup à ce qui était fait avant : déclarer la guerre, demander de l’aide, préparer un coup d’état, etc. Tout est présent pour en faire la simulation ultime, encore plus que ne l’était le précédent jeu.

Hearts of Iron IV me fait vraiment envie contrairement à son prédécesseur qui avait plutôt tendance à effrayer qu’autre chose et il me permettra peut-être enfin à satisfaire mon besoin de contrôler le monde que ce soit via une campagne solo ou en multijoueurs.

Hearts of Iron IV

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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