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Mauvais Genre 2014, J-3

Mauvais Genre 2014, j-3: Nuit interdite

L’événement phare du festival Mauvais Genre : La nuit interdite et sans contexte l’un des plus populaires du festival. Largement inscrit dans le paysage cinématographique Tourangeau, il rassemble chaque fois un bon nombre de spectateurs dans une ambiance électrique. Cette année pas moins de trois longs métrages et cinq courts sont présentés, de quoi nous emmener jusqu’au milieu de la nuit. 

Première session avec deux courts métrages, tout d’abord Sinnside sorte de conte macabre où des enfants rentrent dans un restaurant et vont servir de repas à différentes créatures. Beau visuellement, accompagné d’un ambiance inquiétante, il prouve encore une fois le talent des réalisateurs Espagnols.

Changement de registre avec le deuxième court, DO produit par l’association Broken et réalisé par Marc Lahore présent pour l’occasion. Do effectue des maraudes auprès des sans-abris, mais après son service, habillé en clown et armé, il organise des descentes meurtrières auprès des mêmes sdf. Comédie satirique, sombre et violente faisant penser par moment à Orange mécanique. Le film nous offre un final hilarant, sorte de critique cynique du monde capitaliste.

Le premier film présenté pour la soirée également en compétition officielle : Apocalyptic première Européenne pour ce film Australien réalisé par Glenn Triggs, jeune talent à suivre de près.

Une journaliste et son caméraman décident d’aller tourner un reportage sur une communauté religieuse adepte d’une prophétie de fin du monde. Accueillis au fond des bois ils ne tardent pas à découvrir les coutumes étranges de cette communauté.

Tourné caméra à l’épaule pour plus d’immersion le film surprend et intrigue. La communauté coupée du monde nous est montrée comme paisible à la merci de son gourou Mickeal (David Mcrae), acteur remarquable au physique déroutant. Jamais violent le film ne reste pas moins inquiétant grâce à une ambiance mystérieuse.

C’est avec un brin de voyeurisme que l’on attend les dérives de ce culte. Certe le film prend son temps pour poser son intrigue mais il ne nous laisse pas indifférent. On s’attache aux membres de cette communauté tous bouleversants de sincérité. Au fur et à mesure que l’empathie, envers la communauté gagne les journalistes, elle gagne également le spectateur, pour finir dans une séquence finale angoissante. Déroutant, car plausible le film est une bonne surprise, malgré un manque de discours corrosif sur le milieu sectaire qui aurait été le bienvenu.

Deuxième partie de soirée avec tout d’abord Trajectoires court métrage français, de Phillipe Massoni et Sébastien Jovellar. Trois jeunes débarquent dans un bistrot paumé avec des envies de braquage. C’est sans compter sur les tenanciers qui souhaitent se servir des jeunes comme jouets d’anniversaire pour leurs enfants. Un peu bancale et pas très original, il peine à convaincre, mais la volonté de faire vivre un certain cinéma d’horreur français et plus qu’appréciable.

Suivit de Hell No de Joe Nicolosie, sorte de fausse bande annonce nous expliquant comment bien réagir dans un film d’horreur. Dézinguant les codes du genre, 4 minutes jubilatoires qui ont largement fait rire le public. Court métrage fun il tourne depuis un bon moment sur la toile.

Deuxième long de la soirée House with 100 eyes de Jay lee et Jim Roof, qui joue également le rôle du mari.

Ed (Jim Roof) et Susan (Shannon Malone) sont un couple en apparence normal, seulement ils ont pour passe temps la réalisation de snuff movie porno. Pour réaliser son film, Ed n’a pas hésité à truffer ça maison de caméra et à condamner les issues.

Nous tenons sans contexte le film trash de la soirée, voir du festival. Radical, ultra violent mais jamais pornographique, le film est facile, sale et dérangeant. Avec des personnages qui auraient pu être plus travaillés le film souffre de beaucoup choses.

Dialogues crus et scènes de tortures ne relèvent pas vraiment le niveau. On remarquera le manque d’originalité comblé par des effets sonores et de caméra vraiment pénibles, sans grand intérêt cinématographique. Avec son coté cynique assumé et lorgnant du coté de la comédie, le film fait sourire par moment. Traitant de la folie d’un couple, le film était là pour remuer les spectateurs, c’est chose faite.

Dernière partie de soirée avec Tulikora/ Fist of fire de Malakias court métrage d’animation finlandaise où un batteur de Death Métal se prend un coup de bec d’un oiseau, très vite la plaie s’infecte. Un peu brouillons mais avec un véritable choix artistique, il se laisse regarder et vaut le coup d’œil.

Dernier long métrage diffusé pour cette soirée marathon President Wolfman de Mike Davis. Lors d’une partie de chasse le Président des États-Unis, John Wolfman, se fait morde par un loup. Très vite son corps commence à muter, alors qu’il doit déjouer un complot visant à fusionner la Chine et les États-Unis.

Basé sur le même principe que La Classe Américaine, prendre des extraits de vieux films, ajouter des nouveaux dialogues pour en faire quelque chose de cohérent truffé d’incohérences, le film est épuisant à regarder surtout à cette heure avancé de la nuit. Montage épileptique, dialogue omniprésent fatiguent vite l’œil du spectateur.

Saluons l’effort, même si Président Wolfman n’arrive pas à la cheville d’un George Abitbol, les dialogues sont drôles mais un court métrage de 20min aurait suffit.

C’est à plus de 3h du matin que nous quittons la salle. La nuit interdite a rempli son rôle de nous faire découvrir des films différents. On peut regretter le manque de surprise pour cette édition 2014. Néanmoins le fait de découvrir des œuvres dans d’aussi bonne condition est toujours un plaisir.

 

 

 

 

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