Review de Doctor Who – Saison 8
Que d’attente sur cette nouvelle mouture de Doctor Who – Saison 8 – qui accueillait en son rang le tout frais Peter Capaldi dans son incarnation de la 12ème régénération du Docteur. Les bandes annonces diffusées çà et là sur le web laissaient présager du vraiment très bon, avec un Docteur en proie à des questions existentielles, sur sa véritable nature, sur son comportement envers les autres. Mais aussi, on s’attendait quelque peu à un « retour aux sources » avec ce Seigneur du Temps ayant quelques traits de ressemblance avec un certain 1er Docteur…
Doctor Who – Saison 8, un retour aux classiques ?
On retrouve le fraîchement régénéré Docteur et Clara Oswald (Jenna Louise Coleman) à Londres, à l’époque Victorienne. Un T. Rex géant se balade à côté du Palace de Wesminster et le fameux « Paternoster Gang » (composé de Vastra (Neve McIntosh), Jenny (Catrin Stewart) et Strax (Dan Starkey)) compte bien sur le Docteur pour se débarrasser du « monstre ». Malheureusement, la régénération du Seigneur du Temps ne s’est pas forcément très bien passée et le personnage interprété par Peter Capaldi est complètement à l’ouest, déambulant en robe de chambre et élucubrant des phrases sans aucun sens pour ses compagnons. Le Docteur va se retrouver à se poser des questions sur le bien fondé de sa « mission » et s’il est vraiment un « type bien ».
Cette saison va aussi mettre en scène une certaine « Missy » (Michelle Gomez, que l’on découvre à la fin du 1er épisode) qui semblerait accueillir les morts dans un endroit quelque peu spécial…
Comme d’habitude avec Doctor Who, chaque épisode est une histoire différente, excepté pour le 11ème et le Season Finale qui se suivent dans la narration. On retrouve aussi nos méchants préférés comme les Daleks ou Cybermen. D’autres ennemis font leur apparition, mais ne resteront sans doute pas dans les annales.
Dans l’ensemble, les histoires proposées sont de très bonne facture, notamment celle avec les arbres envahissant Londres ou le fameux et excellent épisode avec Robin des Bois. Quelque peu moins sombre que les précédentes saisons avec Matt Smith, cette saison 8 revient aux sources avec des scénarios excellemment bien écrits et des épisodes vraiment funs à suivre. De plus, avec l’arrivée de Capaldi, exit les tensions amoureuses qui pouvaient exister auparavant avec le jeune et fringant Matt Smith.
All Hail Peter Capaldi !
Ici, le Docteur est redevenu un Seigneur du Temps plus froid en apparence, plus imbu de sa personne et calculateur, mais terriblement attachant. Capaldi réussit à merveille à mettre en avant ce retour aux sources d’un Docteur plus paternaliste et professoral, notamment dans sa relation avec Clara – qui aura sûrement sa période la plus difficile avec lui. Alors oui, Peter Capaldi confirme les espoirs que l’on portait en lui pour prendre la relève de Smith et change radicalement le comportement du personnage principal pour faire une sorte de vieux bougon incroyablement ingénieux et puissant.
Ce qui contraste avec le personnage de Clara qui, il faut l’avouer, au fil des saisons, a perdu pas mal en substance. Je n’étais déjà pas – personnellement – « fan » de son personnage lors de sa saison avec Matt Smith, que je trouvais déjà assez transparent et sans vraiment d’intérêt scénaristique. Cette saison 8 a confirmé mes doutes, avec un twist totalement foireux concernant ce compagnon, dévoilé lors du dernier épisode de façon assez maladroite, comme si on sentait venir l’éviction prochaine du show de Jenna Louise Coleman (qui sera tout de même présente pour le Christmas Special).
Un Season Finale décevant
Cette révélation sur Clara Oswald fait partie des nombreux problèmes du dernier épisode de la saison 8. Trop court (56 minutes) pour un Season Finale (selon moi), cet ultime épisode a enchaîné les déceptions, que ce soit sur la résolution des problèmes avec le « big boss » final ou sur le travail effectué avec le personnage de Danny Pink (Samuel Anderson), qui est, à mon humble avis, un des gros « ratages » de cette saison. « Quasiment » inutile, creux, ayant une relation avec Clara à laquelle on ne croit pas une seconde (ils ne sont pas censés être éperdument amoureux l’un de l’autre ?), Pink ne restera sûrement pas ancré dans les mémoires contrairement à l’image d’un Rory Williams (Arthur Darvill) qui avait marqué l’histoire de la série, lui et sa relation avec Amy Pond (Karen Gillan).
C’est vraiment dommage car le reste est d’excellente facture, le penultième épisode étant, par exemple, maîtrisé de bout en bout et visuellement impeccable. Il faut d’ailleurs noter que les effets spéciaux ont pris un énorme coup de « boost » et qu’ils sont vraiment impressionnants pour une série anglaise. On regrettera tout de même l’aspect un peu « cheap » du premier épisode avec des incrustations pas forcément réussies, notamment concernant les images de synthèse du dinosaure.
Cette 8ème saison du reboot de la série (débuté en 2005 avec Christopher Eccleston) fait partie du haut du panier avec des épisodes vraiment bien travaillés, tant au niveau de la réalisation que des scénarios. Malgré le dernier épisode et certains personnages principaux qui auraient mérité d’être bien mieux traités, le reste est vraiment réjouissant et, point important, FUN ! Même si à mon goût cela manque un peu trop de Daleks, on a le droit à une saison extrêmement réussie avec un Peter Capaldi qui reprend le flambeau d’une main de maître. Il faudra maintenant attendre l’épisode de Noël qui verra le retour de notre cher Docteur et, peut-être, le départ de Clara Oswald.
La saison 8 de Doctor Who comporte 12 épisodes (plus l’épisode de Noël) et a été diffusée pour la première fois le 23 Août 2014 sur la BBC One.
Pour ma part, j’ai été déçu de cette nouvelle saison même si j’appréciebeaucoup le nouveau positionnement de ce docteur, plus froid et plus calculateur.
On ne croit pas une seconde à la relation amoureuse entre Clara et Pink, et la mort de ce dernier tombe comme un cheveux sur la soupe et n’a pour objet que de clore rapidement la collaboration de Jenna Louise Coleman à la série.
Que dire du final avec Missy… Du grand n’importe quoi qui aurait pu remettre en question toute la relation entre Le Docteur et Clara et qui débouche sur un passage obligé avec les Cybermen. J’ai vraiment l’impression aujourd’hui que la série va finir par s’auto référencer en boucle et multiplier les clin d’oeil ad nauseam.