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[Review] The Last Ship

J’ai généralement un avis très tranché sur les créations dans lesquelles Michael Bay met ses grosses paluches explosives, étant rarement agréablement surpris par ses « oeuvres » (à part avec l’excellent Pain & Gain), Bay usant et abusant le plus souvent d’effets spéciaux numériques, d’explosions, et de mouvements de caméra vraiment trop « Over The Top ». Même si le coco n’est pas le seul producteur exécutif de The Last Ship, j’avais de sérieux doutes sur la réussite de ce show maritimo-post-apocalyptique.
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The Last Ship, Fuck Yeah ‘Merica

La série débute en Arctique, avec l’équipage de l’USS Nathan James, un navire de guerre américain commandé par Tom Chandler (Eric Dane),2 scientifiques (Rachel Scott (Rhona Mitra) et Quincy Tophet (Sam Struell)) les accompagnant effectuent des recherches sur le territoire polaire. Sur le chemin du retour, l’équipage est informé qu’un virus mortel a proliféré à l’échelle mondiale. N’ayant pas d’autre choix que de rester en mer, les membres du Nathan James et les scientifiques vont devoir collaborer ensemble afin de trouver un remède pour contrer cette pandémie.
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Alors oui, le scénar post-apocalyptique du méchant virus qui tue tout le monde à l’échelle mondiale, on connaît. Et c’est peu dire que The Last Ship nous entraîne de suite – et sans fioriture – dans ce grand bordel catastrophique. On est dans la salle de jeux de Michael Bay, ça aussi c’est sûr et certain. La série possède des moyens, beaucoup de moyens, et nous en balance plein la vue dès les premiers épisodes. Explosions, effets spéciaux, décors (le show a utilisé de vrais destroyers, en l’occurrence le USS Halsey et le USS Dewey), tout sent le superlatif dans cette production qui possède de plus, de belles images bien léchées et propres. 

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« Gneuuuuu »

Il faut souligner aussi le jeu d’acteur assez « basique » du show. La plupart des protagonistes font le taf mais le tout reste assez plat. Normal me diriez-vous, dans une série composée majoritairement d’acteurs incarnant des militaires, qu’une face quasi monolithique soit de mise. Le fait est que l’on ne s’attache peu, voire pas du tout aux personnages principaux qui sont joués, notamment, par Eric Dane (champion international de balai dans le cul) ou Rhona Mitra (mais elle, ce n’est pas de sa faute, tout le botox injecté dans son visage l’empêche de jouer correctement).
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Par contre, il est toujours agréable de retrouver le fameux Adam Baldwin (Firefly, Chuck), acteur de série chevronné incarnant ici l’officier sous les ordres de Chandler, Mike Slattery. On sera aussi ravi de l’apparition du personnage de Tex (non, pas celui des Z’Amours), incarné par John Pyper-Ferguson, sorte de trublion du show, n’ayant jamais la langue dans sa poche pour raconter une bonne vanne, et réajuster sa casquette avec un écusson du drapeau américain dessus.
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Car oui, ici, on revient aux bases de ce qui a fait le succès des films américains dans les années 80-90: FUCK YEAH ‘MERICA ! Malgré quelques subtilités, la série ne tergiverse généralement pas et fait dans le basique côtés personnages: les beaux Américains sont les plus malins et les plus forts (et donc aussi les plus beaux), les Russes sont des salauds et ont un bateau qui date de l’ère soviétique, les Sud-Américains des putains de dictateurs tortionnaires. Et en plus, le mec à l’accent anglais est fourbe. Ne manquait plus qu’un Français sale et mal élevé, et on aurait été au complet. A noter l’originalité du nom de l’amiral russe joué par Ravil Isyanov: Ruskov. Putain, Ruskov, si ça c’est pas assumer le côté « rien à foutre, j’adore les films de Chuck Norris« , je ne sais pas ce que c’est.
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On retrouve ainsi les codes visuels et esthétiques dont Michael Bay raffole: on n’est jamais très loin d’un drapeau américain à l’écran, des musiques militaires glorifiant l’armée américaine, bref, un certain relent de patriotisme U.S. à base de torse bombé et de menton en direction des étoiles.

Un plaisir coupable ?

Malgré tous ces clichés, et bien, il faut reconnaître que le show se laisse regarder et, je dirais même plus, nous entraîne avec lui dans un scénario assez intéressant. Alors oui, certains épisodes usent un peu trop de facilité en se terminant généralement assez bien avec les ricains qui trouvent une solution qui va entraîner un nouvel engrenage pour l’épisode suivant. Mais justement, c’est ce mécanisme bien huilé qui nous accroche et nous fait suivre avec tension, il faut le dire, le traitement du virus.
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Car, en dépit du manque d’intérêt de beaucoup de personnages, le virus (oui, on peut le qualifier de personnage), quant à lui, cristallise la plupart des attentions. Mutations, agressivité, résistance, cette infection est une petite saloperie qui nous tient en haleine et donnera du fil à retordre aux intervenants du show. De plus, le traitement post-apocalyptique de la série est assez intéressant, et les conséquences de la pandémie traitées d’habile manière.
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Et puis merde, ça fait plaisir de voir une série esthétiquement au top, ce qui est trop rare à mon humble avis. Peu de shows peuvent se targuer, à l’instar d’un Game Of Thrones par exemple, de proposer ce genre de résultat au niveau esthétique. C’est propre, nickel, pas un poil de bite qui dépasse. Trop lisse ? Et alors ? Acteurs trop beaux trop propres ? Et ALORS ? On a le droit de profiter d’un plaisir coupable, si tant est que The Last Ship en est un.

Pour finir, beaucoup de scènes se déroulent en intérieur, dans les différents emplacements du Nathan James, et il faut dire que ces dernières sont vraiment intéressantes à suivre car ce sont dans ces scènes que sont prises les décisions les plus importantes, c’est dans ces scènes que la tension est la plus palpable.
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Le show est sorti cet été et est une bonne – voire une très bonne – série estivale. Pas vraiment prise de tête mais avec un scénar qui nous accroche juste ce qu’il faut, cette saison se termine en plus de façon pas forcément super joyeuse avec beaucoup d’ouverture pour la prochaine saison (TNT l’a renouvelée).

A noter que pas mal de noms connus produisent The Last Ship et, excepté sieur Bay, on retrouve Jack Bender (réalisateur et producteur exécutif de Lost), Bradley Fuller (producteur de pas mal de remakes de film d’horreur et du prochain Teenage Mutant Ninja Turtles) ou encore Jonathan Mostow (réalisateur, entre autres, de Terminator 3).
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The Last Ship a été diffusé pour la première fois sur la chaîne TNT le 22 Juin 2014 et est donc renouvelé pour une seconde saison.

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