Samurai Riot
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Test jeu vidéo – Samurai Riot (PC)

Qu’il est bon de rentrer chez sa mamy toujours pleine d’attentions. Moment chaleureux au coin de la cheminée à se remémorer sa jeunesse tandis qu’on apporte des petits gâteaux pour accompagner le bon chocolat chaud. Quel doux moment de confort et parfois de douleurs selon les sujets de famille mais on en ressort toujours meilleur et grandit. Samurai Riot c’est un peu la mamy des beat them all.

Samurai Riot

Une grande guerre prend rage depuis longtemps dans le monde de Samurai Riot. Alors que vous deviez infiltrer les unités rebelles, votre mission échoua et vous retournez bredouille pour avertir le Grand Maître de votre échec. Cela ne lui convient naturellement pas et vous demande de réparer cet affront en vous rendant directement sur le champ de bataille et mettre fin au conflit une bonne fois pour toute. Élève modèle, vous foncez sans rechigner, tête baissée et poings dans les gencives adverses jusqu’à certaines questions morales qui viennent vous frotter les molaires. Cette guerre dure depuis trop longtemps, la population est à bout et est proche de la famine. Allez-vous rejoindre les rangs de la rébellion ou suivre la voie de votre mentor ?

Sous ses aspects de gros balourd japonais, le titre français de Wako Factory pose quelques questions d’éthique comme celle citée auparavant ou par exemple, la nécessité de fermer une porte sacrée pour empêcher les démons d’envahir votre monde ou la garder ouverte et garder votre compagnon renard. À chaque choix cornélien – vous aurez trois alternatives durant vos campagnes, ce qui fait huit fins (2 ^ 3 = 8 !) – une branche de l’histoire s’ouvrira à vous alors que l’autre se fermera mais pourra être parcourue tout de même à condition de recommencer depuis le début. Comme un run complet et maîtrisé dure un peu plus d’une heure, comptez facilement une dizaine d’heures pour débloquer toutes les cinématiques en rapport avec vos choix. Et ce uniquement si vous réussissez à atteindre et battre le dernier boss.

Samurai Riot

Si les auteurs citent volontiers Streets of Rage c’est parce que Samurai Riot est un hommage tout à fait assumé. Vous retrouverez vos marques si vous connaissez le titre de 1991 grâce à des animations à l’ancienne, une certaine rigidité ou des combats violents et intenses. Tout comme son ancêtre de Sega, ce nouveau titre punit aussi les joueurs à la moindre erreur avec des enchaînements pouvant vous faire perdre une bonne partie de votre barre de vie ou vous faire recommencer toute une campagne en cas de game over. Heureusement ici, pas la peine de remettre une pièce, les parties peuvent se poursuivre immédiatement sans chargement – ça va tellement vite qu’on peut considérer qu’il n’y en a pas.

Au niveau des combats on remarque de nombreuses similitudes avec ses modèles où on a toujours un peu de mal à savoir sur quel plan de profondeur sont les ennemis mais une fois fixé, les patates se multiplient à grande vitesse. Les deux personnages, Sukane et Tsurumaru, possèdent des coups totalement différents et donc un gameplay légèrement distinct. Sukane, la Kunoichi (femme ninja), axe plus son gameplay sur l’agilité et la rapidité avec des coups au corps à corps dévastateurs et des roulades pour s’échapper. Elle est aussi aidé de son ami renard, Azu, qu’elle peut envoyer ligoter un ennemi et même le ramener vers soi tel Scorpion dans Mortal Kombat. Tsurumaru, quand à lui ressemble plus à Jin de Samurai Champloo, un samouraï droit dans ses bottes, armé d’un sabre (katana ?) et usant d’un art de combat plutôt classique, à l’exception de grenages qu’il peut lancer, ou d’une chope pour fracasser des côtes dans la bonne humeur sans que l’ennemi ne puisse bouger. Dans les deux cas, vous pouvez facilement enclencher des combos grâce à seulement deux touches de coups – système classique avec coup un faible et un fort à enchaîner du genre « XXXY » – pour ensuite sauter pour lancer un coup de pied pour enfin utiliser un coup ultime dans la mêlée.

Samurai Riot

Le système de choix avec ses conséquences

Samurai Riot contient plusieurs jauges à bien gérer pour espérer aller au bout de l’aventure. La première est bien-entendu la barre de vie tout à fait classique accompagnée d’un nombre de vies illustrées par des petites âmes bleues. Il y a aussi la « barre d’ulti » qui peut se charger trois fois et peut être consommée une fois la première recharge complétée. Deux coups ultimes sont disponibles, le premier active ce que je nomme la « spéciale Hokuto no Ken », un moment dans lequel votre héros balance un très grand nombre d’attaques en quelques secondes. Le second est simplement un bombardement d’objets explosifs comme des grenades afin d’effectuer un chouette et rapide ménage de printemps. La dernière barre est exclusive au mode coopératif – jeu qu’on vous conseille fortement de faire à deux ! – et est représentée par un cercle en haut, au milieu de l’écran. Une fois rempli, vous pouvez démarrer une attaque combinée à condition que vos personnages entourent un adversaire et que vous appuyez sur la même touche plus ou moins au même instant. Autre spécificité de la coopération, lors du choix d’embranchement, si les deux parties ne sont pas d’accord (les deux joueurs votent), la décision finale revient au plus fort à la suite d’un combat à mort. La loi du plus fort est toujours la meilleure comme on dit.

Comme avant, le titre de Wako Factory met en avant vos talents de joueurs car même si le studio s’est pris la peine de créer une histoire qui tient la route, force est de constater qu’on s’en fiche un peu. Non pas qu’elle soit mauvaise ou mal écrite, on veut juste lancer une partie, se foutre sur la gueule et essayer toutes les routes pour tout débloquer. Que ce soit seul ou à deux, les quelques heures sur Samurai Riot ont été très plaisantes grâce à un gameplay certes à l’ancienne mais réussi, une partie visuelle jolie et une bande son vraiment cool. Le gros regret viendrait d’un manque flagrant d’ennemis différents (il y a beaucoup de réutilisations d’un précédent en changeant sa couleur et sa palette d’attaques) mais on ne peut pas trop en demander à un petit studio indépendant. C’est justement un peu comme chez mamy, on se contente des petites galettes au lieu d’un putain de gâteau car on aime toujours ça malgré tout.

Fiche du jeu

Titre : Samurai Riot
Style : Beat them all
Développeur / éditeur : Wako Factory (France)
Sortie : 13 septembre 2017
Plateformes : Windows
PEGI : non déposé
Prix : 15€
Langues : Français pour tous les textes
Site officiel : http://www.wakofactory.com/samurai-riot/
Informations à jour au 9 octobre 2017

Let’s play de Samurai Riot

Voici une playlist qui recevra petit à petit de nouvelles vidéos.

Notre avis final sur Samurai Riot

Depuis la grosse daube qu’est Double Dragon Neon, nous attendions sauvagement un nouveau beat them all à l’ancienne qui ferait remonter à la surface des vieux souvenirs d’après-midi à la salle d’arcade. Samurai Riot est de ces jeux très bien réalisé, à l’aura bien à lui malgré des ressemblances évidentes avec ses ancêtres. Hommage au roi Streets of Rage, on prend un malin plaisir à enchaîner les parties seul ou à deux tout en fracassant des crânes dans la bonne humeur. C’est un petit jeu d’un petit studio indépendant mais il tient toutes ses promesses d’amusement.

Les plus : de la bonne baston / aventure multi-branche / mode coopération avec une dose de compétitif / la bande originale / grande rejouabilité / technique parfaite / mort définitive

Les moins : trop peu d’ennemis / pas d’online / quasiment les mêmes décors sur les différentes branches de l’aventure

[alert type=green]Recommandé[/alert]

Testé à partir d’une version commerciale sur PC Windows et Steam. Le jeu nous a gentiment été envoyé gratuitement pour le tester. Temps de jeu entre 7 et 8 heures plus presque une heure sur les différents salons. Jeu terminé deux fois, en facile et en normal, parcours « XXX » et « YYY » effectués. Captures vidéo et d’images réalisées par moi-même.

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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