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[Critique] Jurassic World, le parc est ouvert!

22 ans après la sortie du chef-d’oeuvre de Steven Spielberg, nous revoilà enfin sur Isla Nublar après deux suites qui nous avaient emmenés sur le Site B, Isla Sorna. 22 ans ont passé, donc, et le parc est enfin ouvert au public. Bienvenue à Jurassic World !

Qu’on se le dise de suite, si vous vous attendez à un film aussi bon que le premier, alors vous risquez d’être fortement déçu. Non Jurassic World n’est pas Jurassic Park. Mais cela n’en fait absolument pas un problème. Jurassic World se verrait plus comme un véritable manège à sensations fortes, voire extrêmes par moments. Si vous achetez un ticket pour le film, il en revient à acheter un ticket pour le parc, et c’est exactement ce que Colin Trevorrow, nouveau réalisateur à la barre de la saga, veut vous faire ressentir. Et c’est en ça que Jurassic World est une véritable réussite. Explications.

Les deux suites que Jurassic Park a connu, bien qu’au demeurant très sympathiques, n’ont jamais comblé l’attente réelle des spectateurs. Comme précisé plus haut, ces suites s’attardaient sur le deuxième site du parc et n’étaient que de réels prétextes à faire revenir les protagonistes passés face aux dinosaures. Mais Jurassic World ne commet pas cette erreur, car en ouvrant le parc à la fois au public et aux spectateurs, le film va instaurer un côté meta totalement assumé et jouer sur la carte nostalgie sans tomber dans le trop plein. Le film a conscience de lui-même, et si parfois certaines situations semblent maladroites, c’est pour tout de suite servir son histoire.

Jurassic World - Zack & Gray

Colin Trevorrow veut rendre ici hommage à Jurassic Park sans jamais se prétendre pour ce qu’il n’est pas. Mais il n’oublie pas non plus, la source réelle de ces films, à savoir les romans de Michael Crichton. Jurassic World est avant tout un film d’aventure absolument généreux, et qui n’oublie pas son statut de film de dinosaures. Le film débute avec ces deux jeunes garçons, Zach et Gray (les très convaicants Nick Robinson et Ty Simpkins), et c’est avec eux que l’on va rentrer dans le parc et se mettre en danger. Le premier n’en a que faire du spectacle qui l’entoure, accompagnant juste son petit frère qui lui a les yeux ébahis devant tant de magie. Zach est aussi là pour rappeler au spectateur blasé qu’il n’a pas encore tout vu. Colin Trevorrow instaure donc un rapport de confiance avec le spectateur, que tout est opérationnel et tel un roller coaster, la montée risque d’être un peu lente mais la chute n’en sera que plus vertigineuse. L’exposition du film est d’ailleurs très excitante en ce sens, car on sait très bien que tout ce que l’on voit à l’écran est prêt à partir en vrille.

C’est là que les deux personnages adultes majeurs du film interviennent. D’un côté, Claire (Bryce Dallas Howard), qui représente a elle-même la structure du parc et son contrôle, et de l’autre Owen (Chris Pratt), l’ancien soldat devenu dompteur de vélociraptors et qui représente la méfiance et la sécurité face aux dangers qui rôdent. Ce danger intervient très vite dans le film et en sera son moteur, le fameux Indominus Rex, un dinosaure clôné, véritable représentation de l’homme se prenant pour un dieu. Le climax du film n’en sera que meilleur, et surprenant pour un film tout public tant certaines scènes relèvent de la pure sauvagerie. Jurassic World aurait aussi très bien pu se prendre les pieds dans le filet si il n’avait pas été aussi conscient de lui-même et de son statut de suite intervenant près de quatorze ans après Jurassic Park 3. C’est d’ailleurs l’humour qui en ressort très souvent, qu’il soit dans les dialogues ou les décisions prises par certains personnages. Mais Colin Trevorrow semble avoir toujours le bon recul pour retomber sur ses pattes et de ce fait le spectacle fonctionne. Sans être Spielberg, le bonhomme instaure un vrai rythme à son film et fait de ce quatrième opus un divertissement de haute pointe qui n’a pas peur de s’assumer.

Jurassic World - Owen & Claire

Jurassic World n’oublie pas qu’il est aussi une œuvre à sensations, et sans jamais parvenir à égaler la scène de l’attaque de la voiture par le T-Rex dans le premier film, il réussit à créer trois scènes assez énormes que le spectateur n’est pas prêt d’oublier. Et non, on vous rassure, les trailers n’ont pas gâchés les meilleures surprises du film.

Spectaculaire à vous en faire décrocher la mâchoire par moments, Jurassic World est une véritable surprise, un grand huit qui ne vous fera pas regretter l’argent dépensé pour le ticket. Colin Trevorrow a créé un nouvel espace de jeux complètement dingue et qui donnera aux fans de la première heure la sensation de revenir sur le terrain qu’ils aimaientt tant. Certains reprocheront au film d’être une base de fan-service mais c’est en effet beaucoup plus que ça car même si la nostalgie fonctionne, l’excitation qu’elle provoque est beaucoup plus forte et réserve de belles nouvelles idées. Pour résumer, Jurassic World n’est pas l’égal de son modèle, mais s’inscrit comme la meilleure suite de sa saga et est une représentation bien plus intelligente qu’il n’y paraît de l’utilisation de moyens pharaonique pour un blockbuster de cette trempe.

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Passionné de cinéma avant tout, j'ai un sérieux penchant pour le gore et le fantastique. Les séries tv sont aussi une seconde vie pour moi, autant vous dire que le binge watching est une véritable profession de foi.

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