Navoria : la review

Navoria : le pays des merveilles

« Dans le pays de Navoria, d’étranges nouveaux continents ont émergé de la mer. Le conseil de Navoria a décrété que ces nouveaux continents devaient être explorés. Vous faites partie de la poignée d’aventuriers qui a répondu a l’appel… Le décor est planté pour l’aventure de votre vie ! »

Aujourd’hui je vous présente un jeu haut en couleur, le petit nouveau de chez Sylex l’éditeur de Amalfi et de Colorado.

Le point matos.

Navoria c’est d’abord une bien belle boite, plutôt aguicheuse grâce à ses couleurs vive, on a forcement envie de retourner la boite pour voir de quoi ca parle, et surtout ce qu’il y a dedans. Et justement ce qu’il y a dedans est plutôt chouette, on a un beau plateau de jeu, plus de 70 tokens en bois sculptés, une cinquantaine de jetons ressources, 60 cartes de très bonne qualité, un sac de pioche, 10 tuiles, 4 plateaux joueurs, donc oui ça en fait du matériel, et le tout est d’excellente qualité. Les illustrations sont très réussies et sont signées par l’auteur lui même, du coup est ce que ce monsieur est aussi bon illustrateur qu’auteur ? La réponse c’est maintenant !

Comment ça se joue ?

Une partie de Navoria se déroule en 3 manches, et chaque manche est composée de 4 phases :

• Recrutement : durant cette phase vous allez prendre une cartes parmi les 5 types de cartes présents sur le plateau de jeu. Soit en piochant 2 jetons action dans le sac, soit en le prenant au centre ville. Lorsque vous piochez dans le sac, vous choisissez 1 des 2 jetons, celui ci sera placé sur le paquet de cartes qui lui correspond et vous pourrez choisir une carte parmi les 3 disponibles. Le jeton restant va dans le centre ville. Lorsque vous prenez un jeton dans le centre ville, vous prenez celui que vous voulez, mais vous n’en prenez qu’un seul, ici pas de hasard, vous contrôlez votre choix. Chaque type de cartes a sa spécialité, les marchands (bleu) permettent de gagner des points de victoire et de gagner des points durant la phase de revenu. Les bâtisseurs (jaune) permettent essentiellement de construire des refuges. Les soldats (rouge) font gagner des points en fin de partie selon les refuges qui ont été construit. Les aventuriers (violet) vous font avancer sur les différentes pistes d’exploration du plateau, ca aura son importance durant la phase de revenu. Et enfin les artisans (vert) qui vous font gagner des ressources, qui permettront d’activer les effets de vos plateau perso, effet qui seront de plus en plus nombreux en fonction du nombre de refuges qui vous aurez construit au cours de la partie.
• Récolte : durant cette phase vous allez a votre tour choisir un des jetons présent sur les differents paquets de cartes, et le placer sur l’emplacement le plus haut d’une des pistes du centre ville. Ces pistes permettent de gagner des points de victoire, des ressources, d’avancer sur les différentes pistes d’exploration…
• Revenus : chaque joueur va gagner des points selon les symboles C présents sur leurs cartes aventuriers et marchands. Ensuite on va regarder les primes d’exploration, les joueurs les plus avancer sur chaque pistes vont gagner des points de victoire, le premier gagne plus de points que le deuxième, et le deuxième plus que le troisième… bref vous avez compris.
• Repos : c’est la fin de la manche, on va renvoyer tous les explorateurs au point de départ de la piste sauf pour les explorateurs qui ont construit des refuges, ceux la sont placés sur les refuges les plus éloignés, ce qui permet d’avancer plus rapidement sur la prochaine manche. On remet tous les jetons action dans le sac, on défausse toutes les cartes non recrutées et on en révèle 3 nouvelles de chaque couleur, et on ajuste l’ordre du tour, le joueur ayant le plus de points sera le premier joueur de la manche suivante.

Vous allez donc enchaîner 3 manches comme celle décrite ci dessus, et à la fin des 3 manches on passe au décompte des points. Lors de la dernière phase de revenus, vous allez marquer des points pour vos cartes rouges et pour les tuiles de faveur. Pour pouvoir gagner des points avec les tuiles faveur, il va falloir cumuler des cartes avec des icônes de la même espèce (icône en haut a droite de la carte), il en faut 5 pour bénéficier des faveurs de la tuile correspondante. Donc tout ça cumulé vous donne votre score de fin de partie, et bien sur le joueur ayant le plus de points remporte la partie.

Alors du coup ça dit quoi ?

Navoria combine plusieurs mécaniques de jeu, on a du draft, de la construction de moteur de jeu et du placement d’ouvriers, alors comme ça oui ça peut faire peur et surtout beaucoup pour un seul jeu, mais il n’en est rien, car Navoria est au final hyper simple. Les tours de jeu s’enchaîne très rapidement, toutes les icônes sont bien faites et on comprend tout facilement. Il va donc falloir être un peu sur tous les fronts, même si c’est pas toujours simple, mais rien n’est à négliger. Il faudra construire des refuges, avancer sur les différentes pistes, prendre des ressources, et surtout prendre des cartes de conditions de fin de partie, car on a beaucoup tendance a laisser ces cartes de coté sur les premières parties.

Navoria est un jeu qui s’adresse à tout type de public, de vous fier pas a son coté enfantin il est bien plus stratégique qu’il n’y parait, mais très accessible pour autant. Tout ça fait que Navoria est un excellent jeu, facile a prendre en main et à expliquer, et avec un matériel de très bonne qualité, donc assurément pour moi le jeu de l’été !!

Navoria est un jeu de Meng Chunlin, édité par Sylex édition et distribué par Asmodée, pour 2 à 4 joueurs, pour des parties de 45 minutes.