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Florent Maudoux en interview au festival Bd en Chinonais

C’est après une longue séance de dédicace sur le festival BD en Chinonais, et lors de sa seule pause de la journée que Florent Maudoux a eu la gentillesse de répondre à nos question.

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Est-ce que tu peux parler de ta formation de ton univers et de ce qui t’a mené au dessin?

Pour le dessin animé je pense que c’est les dessins animés du Club Dorothée mais aussi tout ce qui est bande dessinée. Il y a quelque chose qui me revient souvent tête c’est les Picsou Magazine. J’adorais les Picsou quand j’étais petit. J’étais super friand de ces trucs-là. Ensuite à la bibliothèque j’empruntais est tous les Gaston Lagaffe et tout ce que je trouvais de BD franco-belge. Ensuite il y a eu tous les dessins animés du Club Dorothée avec des Chevaliers du Zodiaque, Ken le survivant, Dragon Ball, Ranma 1/2. Ce sont des trucs qui sont assez marquants parce que c’était des dessins animés pour un public plus âgé, ce que nous n’étions pas. Du coup c’était fascinant. Des fois, tu ne comprenais pas trop l’humour ou les allusions mais y avait des trucs carrément sexuels. Comme Nicky Larson, je me rappelle qu’à un moment donné il défonce une charpente avec son érection. Sauf que quand j’étais petit je n’avais pas capté. Mais c’était vraiment imagé. Du coup, çà se retrouve plus maintenant. Étonnement, avec Internet, les gamins ont accès à l’interdit assez facilement et du coup tout ce qui est dessin animé c’est devenu hyper lissé, hyper clean, hyper simplet. Je suis venu au dessin par rapport à ça et ensuite je me suis intéressé en général à la BD, d’adulte, Moebuis, Métal Hurlant. Je me suis diversifié. Après ça, y a eu le boom du manga avec Akira. Ça a été un jalon assez important dans mon parcours.

L’arrivée d’Akira, çà a été assez énorme !

C’est arrivé à un moment assez charnière de mon développement personnel puisque j’étais adolescent. Au moment où Akira sort, j’avais 11 ans ou 12 ans. Waouh ! Tu prends ça dans la gueule… Même maintenant quand tu le relis, c’est vraiment génial : y a tout ce qu’il faut. Il a tout compris.

florent maudoux akira

Et ta rencontre avec l’équipe de Run, avec l’équipe du Label 619, çà s’est passée comment ?

Je cherchais un éditeur pour Freaks que j’avais déjà en partie écrit, en partie développé. J’avais un dossier. J’ai été voir plein d’éditeurs qui m’avaient dit non sauf un qui m’avait dit oui. Et au final, un peu par hasard, j’envoie ce dossier à Ankama qui était une jeune boîte d’édition à l’époque et là, tout de suite, je reçois un super bon accueil. Ils ont envie de faire évoluer la bande dessinée, ils ont des envies de nouveaux formats. On partage des goûts communs. On a presque le même âge puisqu’on est de la même génération et du coup çà se fait naturellement. Très vite, on a mis en place le projet, çà s’est lancé assez rapidement. A l’époque, j’ai tombé le premier tome de Freaks en six mois et demi.

Et tu es à quel rythme aujourd’hui ?

C’est un peu plus long quand même parce que à l’époque j’étais fou (rires). Je bossais le week-end aussi. Maintenant, j’essaie de mettre le holà. Je mets dix mois pour un Freaks, six mois pour un Funérailles. A côté de çà y a les spin-off, y a des Doggy Bags. Grosso modo c’est un tome, deux tomes par an.

Tu arrives quand même à un rythme assez régulier.

Oui, ce sont des albums qui font entre 80 et 130 pages donc c’est de la grosse pagination. Et c’est agréable. J’aime bien proposer des histoires et je suis un lecteur de romans, de fictions et beaucoup d’autres choses. Je consomme aussi de la série américaine. Du coup, avec le format 45 pages, je suis frustré. En tant que lecteur, j’aime bien qu’on me propose de l’histoire, du développement de personnages. C’est pour çà que j’essaie, je me fouette, je me donne du mal pour donner au lecteur un format qui soit assez conséquent.

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La genèse de Freaks, c’est quoi ?

A l’origine du projet, je voulais faire une école avec des gens extraordinaires. Et ensuite je me suis dit que çà existait déjà. « Des écoles de héros » ça existe déjà : X-men, Harry Potter, Naruto… Je vais essayer de prendre le contrepied en faisant une école de méchants. Mais ça ne prenait pas dans ma tête : c’était illogique. Des gens qui s’inscrivent dans une école pour devenir méchants, ce n’était pas logique. Donc je me suis dit que j’allais faire une école de losers. Ça, c’est pour le scénario.

Mais la pulsion, à l’origine du projet, c’est ma compagne qui se lassait un peu du fait que je faisais que de l’illustration pour les figurines Rackham mais qui aimait bien ce que je faisais avec des petits scripts, avec une histoire. Du coup, y a ce jeu de ping-pong qui s’est créé. Et puis la BD c’était une vieille amie. Quand j’ai découvert Akira, j’ai voulu dessiner des trucs comme çà. Toutes les semaines, j’avais des projets différents. J’ai tombé des quantités de pages de BD plus ou moins réussies qui évoluaient plus ou moins dans le bon sens. Entre temps, j’ai vu des suites de dessin animé. J’avais un peu laissé tomber la BD puis c’est revenu. Le plaisir de partager quelque chose avec quelqu’un, c’est assez immédiat en fait. Tu te rends compte très rapidement que tu peux communiquer une émotion à quelqu’un, alors que dans les jeux vidéo où je travaillais, dans l’illustration, tu travaillais sur le travail de quelqu’un d’autre. C’est compliqué de monter un projet à soi, d’imposer ses idées. Ce n’est pas simple. Des fois, même quand t’impose tes idées, tu ne peux pas les assumer correctement parce que tu as un boss qui te dit qu’il faudrait que ce soit un peu différent. Donc tu ne peux pas tout assumer. Alors que la BD tu peux tout assumer. C’est un peu frustrant. A un moment, tu peux mettre ton amour propre de côté mais ne pas pouvoir assumer entièrement le projet et ne pas pouvoir le défendre parce que tu sais que tu es à 100% derrière… à un moment tu te dis que t’aimerais bien être tout seul aux commandes et pouvoir dire que ok, y a des trucs qui sont foireux mais c’est un choix. Parce que derrière, je voulais dire çà. Parfois, c’est foireux parce que je me suis planté mais ça arrive. C’est intéressant d’avoir un vrai rapport direct et total avec le public…

florent maudoux freaks

Au niveau du public, quels retours tu as sur ton travail au-delà du fait que tu dessines évidemment merveilleusement bien mais tu as quand même un style assez hybride croisé avec le manga.

En entendant tes influences, on comprend mieux ta façon de dessiner. Je connais surtout ton travail sur Doggy Bags. L’histoire de Masiko ??? Çà tranche vraiment. En plus, souvent tu es au milieu, avec la deuxième histoire, avec un univers bien particulier. Ça se retrouve bien dans tes influences.

Pour répondre à la question d’origine, le public aime bien la précision du dessin. Je leur rends bien : j’essaie d’être précis dans ce que je dessine. Et je pense qu’ils reçoivent beaucoup le plaisir que je prends à dessiner. Je pense que c’est important de partager le plaisir de dessiner. Le plaisir d’écrire aussi, ils le reçoivent bien. Ils aiment bien l’histoire. Des fois, ils n’arrivent pas à comprendre ce qu’ils ont aimé mais ça me fait plaisir. Du coup, je travaille mon scénario sur plusieurs strates et certaines personnes apprécient les différents niveaux de lecture. Je suis souvent surpris agréablement de ce que les gens découvrent et comment ils le partagent. J’adore voir les couples arriver en dédicace et me dire « On lit çà entre nous parce qu’on adore. On le partage ! » Déjà partager des choses avec un lecteur c’est bien mais que les lecteurs partagent entre eux, c’est vraiment la consécration !

Y a une nana qui m’a dit un truc qui m’a fait super plaisir un jour. Elle était assez jolie en plus. Elle est arrivée en me disant : « Grâce à toi, je me sens belle ! » Et là je me suis dit : « Putain, j’ai réussi un truc, là ! » Parce que mes héroïnes, j’essaie qu’elles soient toujours parfaites. C’est pour ça d’ailleurs que je pousse le dessin à un niveau de précision plus élevé. J’aimerais bien pouvoir travailler un peu plus vite, parfois, mais je le pousse parce que c’est là où je peux exprimer les défauts des personnages sans qu’ils deviennent trop monstrueux ou trop caricaturaux. Et les jolis petits défauts, çà fait des personnages vivants. Crédibles et vivants.

Ton univers a grandi de plus en plus. On est au 7ème ou 8ème album ?

6ème pour Freaks. Funérailles, le 2 sort le 23 mai et Rouge 2 est sorti et Sourya est en train de travailler sur le 3ème. Maintenant je fais le 3ème épisode de Doggy Bags, qui sortira bientôt. C’est le 5 ou le 6 qui va sortir assez vite.

florent maudoux freaks

Au niveau de ta série et de ton univers, est-ce que tu vois des extensions autres ?

Y a Valkyrie qui demande qu’à sortir. Y a un projet de roman sur Funérailles. C’est un univers qui est très littéraire. On a vu avec un éditeur qui est intéressé. Y a plus qu’à trouver quelqu’un qui écrirait. L’idée, c’est que je coécrits avec cette personne ce roman de Funérailles. Parce que j’aimerais bien travailler comme avec de la BD : une part de coécriture, de scénario. Ça resterait bien cohérent avec l’univers.

florent maudoux freaks funeralles

Et une adaptation animée ou une série ?

Ce sont des projets qui demandent énormément de budget. Donc j’aimerais bien d’abord asseoir la notoriété de Freaks auprès du public avant de commencer à vouloir diversifier. Ainsi, Je pourrais ainsi prendre plus de temps pour ce projet-là et surtout çà donne une légitimité. Je rencontre des financiers et tu peux leur dire à quel nombre d’exemplaires ton œuvre se vend. Est-ce que ça vaut le coup de faire une série ou un film qui respecterait l’esprit d’origine. Parce que plus t’as de lecteurs, plus tu peux dire qu’il faut respecter l’univers. Mais le dessin animé, en France, c’est assimilé à la jeunesse. Alors si c’est pour faire un produit édulcoré, on en parlait tout à l’heure, bof quoi… « On aimerait faire bien faire Freaks mais il faudrait que ça se passe dans un collège et pas dans une université ». Alors là tu changes complètement de sujet, çà n’a plus rien à voir… Donc non on ne peut pas faire ça !

De toute façon, s’il y a une adaptation de Freaks en dessin animé, il faudrait que çà respecte ce qu’il y a dans la BD !

Ça pourrait se légitimer mais j’ai peur que çà ne soit pas ce qui se passe. Ou sinon il faut faire un spin off en dessin animé. C’est aussi une possibilité mais il vaut mieux que le projet vienne du cœur. Je préfère entendre « J’ai vraiment envie de faire quelque chose avec ta BD » plutôt que « Tiens Florent, j’ai envie de faire quelque chose avec ton projet. Ça te dirait de lâcher la licence pour telle quantité d’argent ? » Je crois que le projet et les lecteurs méritent mieux.

Après c’est quelque chose qui te botterait ?

Oui, ça me botterait. Des fois, je me mets à fantasmer plutôt sur des longs métrages. Je me demande si Freaks est adaptable. C’est un peu comme du Pratchett, est-ce que c’est adaptable en série ? Parce sur du Terry Pratchett, ils se sont un peu cassé la gueule sur les adaptations. C’est difficile ! Ils font des trucs. Parfois, y en a qui sont bien. D’autres qui le sont moins. Ils ont fait des trucs avec des stars mais qui sont pas terribles, avec des gens inconnus mais qui sont bien. Je ne sais pas, j’ai du mal à te dire. Est-ce que ça fait du tort au roman ? Je ne pense pas. Enfin, je ne sais vraiment pas te dire.

florent maudoux freaks

Et est-ce graphiquement, c’est quelque chose qui pourrait être adapté comme on voit aujourd’hui sur du Turbo Media qui est développé par Balak ?

Oh oui je pense ! Peut-être pas adapté parce que prendre les planches telles quelles çà serait un peu difficile mais j’aimerais bien en faire. Proposer un titre. En fait, j’ai des idées de titres, dérivés de Freaks SQUEELE pour une application sur smartphones ou autres. Parce que j’aime bien la BD au quotidien. Ça me ferait marrer d’en faire. Je disais toute à l’heure qu’il faudrait trouver un style de dessin qui soit plus synthétique. Je pensais à çà.

Plus strip ?

Oui, plus strip, plus Calvin et Hobbes. Trouver une autre écriture, plus simple, qui s’adapte à des histoires plus caricaturales, plus simples et plus rigolotes. Un dessin va avec l’histoire. Les deux vont ensemble et il faut le trouver. Et puis, il faut que l’envie vienne avec. L’envie c’est le moteur principal. Si tu fais un projet comme çà, mécaniquement, c’est là que tu risques de te planter.

Aujourd’hui, le travail sur Doggy Bags, c’est quelque chose qui te convient toujours bien ?

Oui c’est cool, hein ! Doggy Bags, c’est quand j’en ai envie, je propose un projet à Run et on en discute et voilà, tout simplement. Pour le troisième, pour une fois, pour la première fois de ma carrière officielle, je ne serais pas scénariste sur l’histoire. C’est Run qui est au scénario. Pour le troisième Masiko j’ai une idée, je la laisse grandir. Ça viendra. Le troisième Masiko viendra. Il va être bien. J’ai une idée assez précise de ce que je veux faire pour le troisième Masiko.

florent maudoux doggybags

Le deuxième est juste magnifique. Juste en deux histoires, c’est monté d’un cran !

Justement, le troisième Masiko, je voudrais bien faire Masiko sans Masiko presque. Parce que tu as un héros tellement balèze que, quand tu le vois pas, il est là, quoi. Il est là et il marque l’esprit rien que par son évocation. Masiko, c’est une espère d’héroïne tellement surnaturelle qu’elle peut être là sans être là. Donc cette troisième histoire, je voudrais bien la faire sans Masiko. Enfin, je mettrais Masiko à la fin, elle apparaîtrait un petit peu.

florent maudoux masiko

Un petit côté Gotham Central où ça se passe dans Gotham, on voit ce qui se passe autour de Batman mais on ne voit jamais Batman.

Voilà.

C’est intéressant. On attend donc le prochain Doggy Bags pour mai, c’est ça ?

Non, prochain Funérailles pour mai et Doggy Bags, je ne sais plus la date. Je crois que c’est pour Juin.

Aurélien m’avait dit pour le mois prochain, je crois.

Alors çà c’est le 5 et le 6 il sort deux mois après ou un mois après. C’est vraiment rapide.

C’est déjà énorme comme travail.

Oui, c’est pas mal, c’est cool.

On disait tout à l’heure à Guillaume et Aurélien, ce qu’on apprécie dans Label 619, c’est que vous avez su créer un univers, « une terre parallèle ».

Le côté cornélien de la chose, c’est qu’il y a un univers qui fonctionne, où les créatures peuvent se croiser, se rencontrer. … y a beaucoup trucs qui se rencontrent, qui se croisent. Ils ont parlé de la fin de Grocery ?

Non !

Ah ben je n’en parle pas alors !

On sait qu’il y aura une fin. On sait qu’il y aura un tome 0.

Donc j’en dis pas plus !

florent maudoux ankama

Pas de spoilers ! Mais c’est vraiment intéressant de créer un univers qui fonctionne avec une maison d’édition où on sent que les gens sont là pour faire du bon boulot. Et c’est vraiment agréable.

Ça fait vraiment plaisir que çà soit perçu comme ça parce qu’on se donne du mal et y a Run surtout derrière qui buche, qui buche, qui maintient la qualité parce que derrière, on a des jeunes auteurs qui arrivent au fur et à mesure. Et il faut leur transmettre cette envie de bien faire. Je pense que les nouveaux auteurs, c’est surtout sur leur envie de bien faire qu’on arrive à les garder sur le 619 et en « faire des jeunes frères » pour parler en terme de gang de motards.

Il y a clairement ce côté-là, cette notion de gang dans la bande.

Y a cette impression. C’est ce qu’on se disait. Les gens nous perçoivent un peu comme un gang de motard select mais nous, on n’a pas ce sentiment-là parce qu’on n’a pas de rite d’entrée, on n’a pas de serment d’allégeance. C’est juste naturel. On se rencontre, on sait qu’on a envie de faire du bon boulot et de se bouger le cul.

Ce que je vais dire là, ce n’est pas de la flagornerie, c’est vraiment un sentiment perso : j’ai été élevé dans les comics ! Après, en librairie, je vois du comics, du manga, de la BD franco-belge, évidemment, et le label 619. Vous avez créé un truc.

Ça fait vraiment plaisir !

Comme je disais tout à l’heure à Guillaume, çà fait pas très longtemps que je lis des BD et la première que j’ai achetée, c’est le premier Mutafukaz et j’ai halluciné.

Il est énorme ! C’est un objet !

florent maudoux mutafukaz

Mais tout ce qui est label 619, ce sont des objets magnifiques.

C’est grâce à Run.

Tu as envie d’ouvrir l’objet, tu vas forcément vers ce genre de trucs si tu es un peu sensible aux belles choses, aux choses graphiques.

Ça fait vraiment plaisir parce que Run se casse vraiment le cul sur la fabrication et la maquette.

florent maudoux label 619

Ça se voit parce que ce sont des beaux objets. Tu reviens dessus tout le temps.

Mutafukaz, The Grocery, ou les autres bouquins de 619 une fois que tu as fini un bouquin, je le rouvre aux endroits où ça m’a vraiment plu. Alors, tu te dis : « Ouais, c’est réussi ! » Pour moi, une BD réussie, c’est quand çà génère cette envie de rouvrir parce que c’est important de donner envie de relire. Parce qu’une BD à 15 EUR c’est cher. Donc si tu n’en as que pour 20 minutes de lecture – Une BD de 619, tu la lis plutôt en une heure – mais même si tu n’en as que pour une heure de lecture, c’est un peu dommage. Faut donner l’envie de relire parce qu’avec cette relecture tu vas découvrir des choses que tu n’avais pas pigées au premier abord. On essaie de bucher notre côté littéraire, bucher les scénarios, d’avoir différents niveaux de lecture pour que le lecteur ne soit pas juste devant un joli truc mais que derrière, il y a une vraie passion, une réflexion.

En plus, dans le dessin, çà fourmille de tellement de détails que quand tu lis ta BD, tu es tellement dans le truc, que tu la regardes sans vraiment la regarder. Après tu reviens dessus pour bien regarder tous les détails des moindres dessins.

Est-ce que un jour, tu as envie de voir adapter tes créatures ou tes dessins en art toys ou ce genre de produits ?

Oui, on y réfléchit, on y travaille. Mais c’est compliqué. C’est comme tout : c’est un peu compliqué dès que tu veux faire de la qualité à prix correct. Chez 619 on cherche à faire aussi du prix modique. Mais ça ferait plaisir que ce soit en art toys, évidemment.

La série des Muttafukaz était géniale.

C’est marrant parce que çà a existé avant la BD. Il a fait Qee et un petit film à l’époque avant la BD.

J’ignorais que c’était prévu avant.

Oui, oui, c’était avant. Il avait fait ses petits Qee et il avait déjà son projet de BD dont personne n’avait voulu. Du coup, il avait fait ses Qee dans son coin avec un pote hongkongais. Et c’est après que la BD a pu paraître chez Ankama parce que Ankama lui a donné les moyens de la faire.

florent maudoux qee

C’est top parce que tous les persos sont déjà sur la boîte. On a toujours hâte de voir tout ce qui est art toys et les figurines de collection évidemment sur Techartgeek. Et ça c’est quelque chose qu’on voudrait bien voir chez Label 619.

Si tu feuillettes les bonus du tome 6 de Freaks, y a une figurine qui est en préparation sur Mao. Et y a du beau tas de sculptures.

Eh bien on a hâte de voir çà. Merci beaucoup Florent !

C’est sur cette fin de journée que nous quittons Florent Maudoux et le festival BD en Chinonais. Donc un grand merci à Florent Maudoux de nous avoir accordé du temps pour cet interview, et on attend bien entendu la sortie du prochain Freaks SQUEELE, et du prochain Doggybags. on tachera de vous tenir au courant de toute ces sorties à ne pas manquer.

Merci à Greg pour son appui lors de cette interview et Grand merci à Olivier Derrez pour la transcription !!!

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Tombé bien trop tôt dans un bain de culture Geek, je suis l'affreux jojo créateur de TAG alias ToysAndGeek. J'ai passé depuis longtemps ma date de péremption mais je garde un enthousiasme d'enfant pour les bonnes choses de la vie !

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