Dragon Age Mana Books
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Lecture au coin du jeu : notre avis sur Dragon Age chez Mana Books

Vous est-il arrivé de vous jeter sur une oeuvre dès son lancement avec l’espoir de découvrir quelque chose de grand puis retomber sur Terre en PLS, déçu.e ? Moi oui. En l’an de grâce 2009, la société canadienne BioWare était au sommet du RPG occidental avec quelques chef-d’oeuvre comme Baldur’s GateStar Wars: Knights of the Old Republic ou Mass Effect. Amoureux de ces trois jeux vidéo, je ne pouvais pas passer à côté de leur nouvelle licence, Dragon Age. Acheté le jour du lancement et après deux heures d’essai, je retournais le lendemain dans mon Micromania revendre cette infamie. Le début poussif et l’univers héroïque-fantaisie avaient eu raison de moi. Je n’ai depuis pas relancé un seul Dragon Age alors qu’on m’a dit maintes fois de m’y intéresser de nouveau, surtout les premier et troisième jeux.

C’est donc dans une totale confusion et méconnaissance que j’ai lu le comic book éponyme récemment sorti en France par Mana Books. Cet énorme pavé de 224 pages – pour seulement 17€, l’un des meilleurs rapports qualité / prix en termes de comics, c’est hallucinant ! – est composé de trois histoires relatant l’histoire d’Alistair Theirin, nouveau roi de Férelden. Associé à Varric et la belle pirate Isabela, il va traverser le monde à la recherche de son père et faire face à une grande conspiration qui les dépasse tous. Si comme moi, ces compagnons apparus dans les deux premiers jeux ne vous disent rien, de même pour des termes comme « Corbeaux », « Tévinter », « Arishok » ou « Qunari », vous allez surement être perdu quelque temps. Les trois grandes histoires « Le bosquet secret », « Ceux qui parlent » et « Le dernier repos » s’adressent principalement à celles et ceux qui connaissent et apprécient la saga de BioWare. Les néophytes risquent d’être ensevelis sous la tonne de termes propre à cet univers et de passer à côté de détails et de clins d’œil.

Malgré cela, d’un point de vu totalement innocent, la lecture est agréable grâce à une quête de recherche de la vérité bien écrite. Le trio ne se laisse pas du tout marcher sur les pieds et privilégie l’action à la discussion, ce qui ne laisse que de rares temps morts. À mes dépens, l’univers n’est que très rarement expliqué mais cela est finalement un très bon choix de la part de David Gaider et Alexander Freed car cela aurait certainement frustré les habitués. Respectivement scénariste principal des jeux vidéo et écrivain pour BioWare, ce duo a réalisé un travail dantesque qui s’insère parfaitement dans le monde complexe de Dragon Age. Alistair, Varric et Isabela vous parcourir les mers et les terres à la recherche du roi et vont croiser de nombreux personnages nuancés œuvrant très souvent pour leur propre intérêt. On se retrouve alors avec une histoire à plusieurs couches où tout le monde peut aider ou trahir son voisin à tout moment.

Ce qui est aussi intéressant est l’évolution des personnages et de l’intrigue à travers les trois histoires car elles ont été construites comme une suite logique. Le bosquet secret pose les bases : description de la composition de l’équipe et de leurs objectifs. Bien entendu cela ne se passe pas correctement et le trio doit faire face à de grands dangers pour obtenir des réponses. Ensuite Ceux qui parlent est un peu plus court mais permet d’en apprendre plus sur ces héros tourmentés et en difficulté qui recherchent de l’aide quitte à se mettre en danger. Enfin Le dernier repos est une belle conclusion un brin pessimiste avec une grande part de fantaisie mystique qui m’a parfois totalement fait perdre mes repaires ne sachant plus déceler le vrai monde du faux.

Dans un premier temps j’ai difficilement apprécié la lecture à cause de méconnaissances manifestes car ce n’est pas toujours agréable de lire une oeuvre avec le wiki associé ouvert à côté. Je disais précédemment que c’était bien écrit mais il ne faut pas non plus s’attendre à un récit digne de Morrisson, Ellis, Moore ou d’un autre géant du comic book américain. Cependant le tout est très agréable car il faut avouer que le style visuel a clairement été en faveur de mon avis final : les planches de Chad Hardin et les couleurs de Michael Atiyeh déjà vu sur Mass Effect sont remplies de vie et mettent l’accent sur les personnages avec de belles emphases sur les expressions. Hardin est un illustrateur que j’apprécie grâce à ses récents travaux sur des sagas comme Harley Quinn ou Justice League of America qui s’avèrent être deux très belles séries, surtout celles sur la cinglée la plus connue de DC Comics. Associé à Atiyeh, l’ambiance de ce Dragon Age est très coloré tout en restant sur des teintes sombres et froides durant la phase de doute des héros puis prend plus de couleurs joyeuses au fur et à mesure que l’aventure passe sur le mystique sur la fin. Le caractère des personnages évolue aussi avec des traits plus marqués sentant qu’ils atteignent le fou du trou. On sait très bien que ce genre d’histoire ne se termine jamais bien.

Dragon Age est disponible depuis le début de ce mois de mars et est vendu 17€ chez la plupart des libraires. J’ai parfois été coupé dans la compréhension de certains éléments et si, comme moi, l’univers de cette licence vous est étrangère, je peux vous conseiller de faire une lecture très rapide, de vous renseigner via le wiki proposé plus tôt (ou sa version française moins complète) et d’y revenir un peu après afin de pleinement en profiter. Je peux aussi vous conseiller d’acheter puis de faire les trois jeux mais cela vous demandera plusieurs dizaines d’heures mais cela peut être une solution viable si vous souhaitez découvrir une création riche en espèces et en magie (il y en a pour environ 40€ les trois jeux de base sur Origin).

Je conseille donc fortement ce livre aux fans de la série car cela leur apportera de nouvelles connaissances et remet en avant des compagnons des jeux qui étaient plutôt appréciés. Pour les nouveaux venus comme moi, l’entrée est plutôt rude mais pas désagréable pour peu qu’on se donne la peine de se documenter car les auteurs n’ont pas pris la peine de tout rabâcher ce qui aurait été une plaie pour les connaisseurs. Il aurait peut-être fallu un chapitre d’introduction détaillé pour apprécier plus facilement ce comics. Mana Books continue de réaliser un super travail en France avec des bouquins de qualité !

Lien officiel du livre : http://mana-books.com/news/le-catalogue-mana-books-accueille-la-saga-dragon-age

[alert type=green ]Une oeuvre nécessaire pour les fans. Et c’est bien écrit ![/alert]

[alert type=yellow ]Porte d’entrée très rude pour celles et ceux qui ne connaissent pas Dragon Age ! Vous êtes prévenus ![/alert]

[alert type=white ]Comics offert afin que nous puissions vous en parler et pour découvrir le travail de Mana Books encore plus précisément. La lecture s’est faire d’une traite et je suis revenu sur certains points plus tard après avoir consulté le Wiki pour mieux comprendre certains points.[/alert]

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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