Rise of Industry
Jeux vidéo

gamescom 2018 – Deux belles surprises du côté de chez Kasedo Games

Chapitre 34 : des a priori pas fondés du tout

Mercredi, 16 h 00, rendez-vous chez Kasedo Games

Il y a certains éditeurs et développeurs où, rien qu’avec leur nom, on connaît a priori la qualité du titre qui a été annoncé. Je ne ferai pas d’exemple pour ne frustrer ou énerver personne, moi-même ayant mes préjugés. J’ai aussi tendance à sentir la bouse ou un loupé magistral alors que beaucoup s’enthousiasment sur un jeu vidéo. J’ai de nombreux exemples véridiques que je garderai pour moi (mais je ferai un journal un jour je pense.) Du coup quand j’ai reçu un mail de la part de Kasedo Games pour les rencontrer durant la gamescom, mon algorithme interne s’est déclenché : éditeur inconnu + nom qui sonne bizarre = jeux pourris.

Rise of Industry - presskit

Sous mes airs de gros connards, je laisse toujours une chance au produit. Je me suis renseigné et il s’agit d’une entité de Kalypso, éditeur de Tropico par exemple. Leurs jeux sont généralement bons, mais globalement pas exceptionnels non plus (seul Tropico sort du lot). On passe souvent de très bons moments en leur compagnie, mais on les oublie vite après. Avec ce simple constat, j’aurais certainement passé mon tour sauf que les deux jeux vidéo présentés avaient beaucoup de potentiel.

Rise of Industry

Le titre de Dapper Penguin a la gueule typique d’un jeu indépendant. J’en viens même à penser que cela est étrange que son développeur a réalisé un deal avec Kasedo. Si cela lui permet d’être à l’abri durant la phase de conception, cela me parait être un bon compris malgré tout. Vu la qualité du titre, cela serait dommage qu’il lui arrive quelque chose, car on pourrait passer à côté d’une petite merveille du jeu de gestion.

Rise of Industry est un jeu de type tycoon comme il en pleuvait dans les années 90. Faisant un peu penser à la saga des Railroad Tycoon, votre but sera d’établir un empire en reliant les villes entre elles en fonction de l’offre et de la demande. La superbe carte en low poly ressemble à un gros nounours qu’on aimerait serrer dans ses bras. Tout est magnifiquement animé et même les dizaines de menus de réglages sont tellement bien foutus qu’on aime s’y perdre des heures pour optimiser sa rentabilité.

Rise of Industry - presskit

Pour prospérer, vous devrez gérer les lignes d’approvisionnement vers les différentes usines présentes dans les villes – chaque ville ayant sa propre personnalité en fonction des ressources présentes (petit village, grosse ville avec building, etc.) De gros arbres technologiques existent pour créer des objets complexes comme les voitures. Mais pour commencer vous irez faire des choses simples et nécessaires comme la bière (l’abus d’alcool est dangereux hein !) avec du houblon et du verre. Il faudra amener toutes les matières premières au point de conception pour ensuite les emmener chez tous nos amis Bretons. Vous avez la possibilité de tout régler au pouième près ou laisser le système faire certains choix globaux (cela semble très bien marcher.)

Exploitation de la main d’oeuvre

Des tonnes d’aides sont disponibles afin de comprendre ce qui va ou ne va pas, ou pour encore plus optimiser vos gains. Le jeu étant actuellement en accès anticipé sur Steam, le développeur m’a avoué avoir créé un système de surcouche visuelle (overlay) en quelques heures après avoir reçu l’idée par la communauté. Avec des degrés de couleurs, on peut donc rapidement voir les zones qui pêchent en fonction du critère de tri choisi. Par exemple, on peut voir les zones les plus polluées grâce à ce système tout bête (une grosse tache rouge apparaît si les poumons souffrent.) Un nouveau système très pratique de suivi des véhicules a aussi été ajouté afin de voir comment se comportent les camions entre deux entrepôts.

Rise of Industry - presskit

 

Ces nouveautés sont déjà accessibles dans la version actuellement en vente. La gamescom était aussi l’occasion pour le studio de balancer deux grosses nouvelles. La première est que le titre supporte désormais huit langages dont le français. De mon point de vue cela n’est pas nécessaire (je suis quasiment sûr qu’au moins 90 % des joueurs français de ce type connaissent l’anglais), mais cela permet au jeu de s’ouvrir à un public plus large.

La seconde concerne les mods. À l’instar d’Edge of Eternity, l’équipe souhaite offrir aux bidouilleurs en herbe les moyens de modifier le cœur du jeu de fond en comble. On pourra créer des nouveaux produits, de nouvelles mécaniques, des scénarios (une sorte de campagne à histoires sera présente), ou plus simplement on pourra modifier l’apparence de tous les objets du jeu. Ces modifications pourront aller de la simple image représentant un produit, aux bâtiments eux-mêmes. On m’a montré cela et en effet, on peut changer le contenu en à peine quelques minutes, c’est bluffant.

Rise of Industry est un jeu sur lequel je pourrais aisément passer un milliard d’heures. C’est ce genre de jeu, comme Prison Architect ou Two Point Hospital où je ne vois pas le temps passer. Si je n’y ai pas encore sacrifié mon temps libre c’est parce qu’il est encore en early access. Si vous n’êtes pas du genre patient comme moi, vous pouvez foncer sans hésiter (je me base sur l’avis de Canard PC pour justifier cette assertion.)


Warhammer 40000 Mechanicus

Warhammer 40,000: Mechanicus

Encore un jeu dans l’univers de Warhammer 40K. Chaque gamescom est sujette à l’écriture de deux voire trois articles sur cette célèbre licence de Games Workshop. Pour ma part, j’essaie de ne pas trop en voir car on croise très souvent des résultats plus que moyens. Ce Mechanicus semble ne pas s’être trop paumé et pourrait sortir du lot. Je m’avance peut-être même si je n’ai pas tout bien compris durant la présentation chez Kasedo Games…

C’est donc avec quasiment dix minutes de retard (sur un rendez-vous de 30) que j’ai découvert Mechanicus du studio Bulwark Studios (des Français apparemment, je ne le savais pas). En plus de balancer des tonnes de termes propres à l’univers 40K (c’est en partie pourquoi je ne vais pas trop voir de jeux, car je n’y connais presque rien), ce retard m’a été fatal. J’ai cependant compris qu’il fallait monter une équipe et l’améliorer au fur et à mesure de l’aventure qui contiendra une cinquantaine de missions. Chacune sera divisée en pièces à visiter et chaque changement augmentera la difficulté.

Warhammer 40000 Mechanicus - presskit

À partir de là, je suis parti dans les méandres de l’incompréhension. Mon carnet contient tout de même une page entière de notes sur ce jeu, mais rien n’y fait, je ne pige toujours pas le gros du délire. Pour preuve, cette ligne : « c’est quoi ce putain de cercueil au milieu de l’écran qui semble trop important ? » Étant à la bourre, avec une autre rencontre après, je n’ai même pas pu poser de question. Je sais donc qu’il y a un système de difficulté global et un autre relatif aux missions en cours. Une fois ce cercle rempli, la difficulté augmente, un peu comme Invisible, Inc.

Mechanicus inconnus

Outre ce manque cruel d’informations (même la page Steam est obscure pour moi), Mechanicus s’avère être un jeu de stratégie en tour par tour bien touffus comme XCOM. On ne retrouve cependant pas le classique système à deux actions comme le jeu de Firaxis ou Mutant Year Zero. On a ici un système proche des premiers (et vrais) Fallout (ou même Dead in Vinland), à savoir des points d’action à dépenser. Les attaques les plus balèzes sont nécessairement plus coûteuses, il faut donc jongler entre les déplacements et les tirs pour bien s’en sortir. Sauf qu’il y a le principe des Cognition Points (CP). Dans cet univers de Warhammer, les prêtres peuvent puiser dans une réserve commune de points quasi illimitée. Je n’ai pas bien compris ce point précis car j’avais l’impression qu’on pouvait faire tout et n’importe quoi, je n’ai pas saisi toutes les limites de cette puissance supplémentaire.

Warhammer 40000 Mechanicus - presskit

Ces CP semblent très importants, car les ennemis rencontrés, des Nécrons, sont très puissants et possèdent des capacités de régénération. Pour s’en débarrasser, il faudra balancer la sauce grâce à ce pouvoir à récupérer dans la plupart des salles visitées (c’est une espèce de tour au centre.) De nombreuses autres possibilités comme des attaques d’opportunité (overwatch) ou des scans d’adversaires (apprendre leurs statistiques) vous permettront de remporter les batailles.

Avec en plus des choix à faire durant votre aventure, comme dans FTL, Warhammer 40,000: Mechanicus semble être un très bon jeu de stratégie avec une bonne grosse dose de difficulté. Même si je n’ai pas tout compris, je pense qu’il s’agit d’un titre à surveiller car il pourrait en surprendre plus d’un. Il sortira le 15 novembre prochain, il ne reste donc pas longtemps avant de voir s’il s’agira d’un énième projet sur 40K qui finira oublié aux confins de l’univers. Ou pas, on y croit.

Captures d’écran

Catégories
Jeux vidéo

Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

Laissez une réponse

*

*