HOMO Machina
Jeux vidéo

Les jeux vidéo indé oubliés du Stunfest. Ouf c’en est fini des previews en retard !

Il n’est jamais trop tard comme je disais lors de mon précédent article sur les jeux oubliés de la PAX. Lors du Stunfest, de nombreux jeux vidéo indépendants étaient présentés mais je n’ai pas eu l’occasion de tous les tester. Quelques interviews et previews ont déjà été publiées mais j’avais pu tester sérieusement quelques titres que je vais vous présenter ici.

Si d’autres nombreux jeux n’ont pas été traités après le Stunfest c’est parce qu’ils ont été mentionnés dans d’autres articles. Je pense par exemple à SUMOCRATS, Gladiabots, Orphan Age, Robothorium ou Skybolt Zack, pour ne citer qu’eux, qui ont déjà quelques articles sur le site.

 

Rappel des articles à propos du Stunfest

Deux interviews et deux présentations sont déjà en ligne :

Healer’s Quest

Ce premier jeu oublié est très spécial car il surprend par son concept. Il s’agit d’un RPG reprenant quelques recettes japonaises comme les Final Fantasy mais y apporte une touche bien différente. Lors des combats, vous dirigez habituellement tous les personnages en leur ordonnant les actions à réaliser. Dans Healer’s Quest vous ne vous occupez absolument pas de cela car votre rôle sera uniquement de soigner votre équipe.

Avec un humour un peu con con à la Naheulbeuk ou Dungeon Rushers, ce jeu issu de Belgique vous mettra constamment dans des situations cocasses. Avec son trait très bande dessinée (l’auteur est issu de la maison qui travaille sur les Schtroumpfs) et ce ton léger, Healer’s Quest laisse penser à un jeu bon enfant. Mais ce n’est pas le cas car la difficulté est bien au rendez-vous et il n’est pas rare de se faire éclater. Il faut donc rester aux aguets et utiliser les bons pouvoirs au bon moment, tout en gardant sa jauge de mana à flot pour lancer ses pouvoirs.

Aussi bizarre le concept soit-il, il faut avouer que ça fonctionne très bien. Les combats s’enchaînent bien, une bonne difficulté est présente mais je pense que son humour et son visuel, malgré leurs qualités, peuvent être un gros frein pour les joueurs lambda. Nous autres amoureux des indé, nous sommes ouverts mais pas sûr que le grand public puisse accrocher.

EnigmBox

EnigmBox est un jeu très spécial car il vous demande de résoudre des énigmes d’une façon inhabituelle. Pour aller au bout, il vous faudra connaitre et maîtriser toutes les capacités de votre téléphone. Ici pas d’histoire ou de grand méchant à battre, le boss à défaire ne sera que votre disposition à réfléchir.

Chaque puzzle se représente généralement avec un seul écran, quelques images et un peu de texte. Le texte est généralement énigmatique avec des charades, des jeux de mots ou ce genre de choses devant vous faire comprendre l’action à réaliser pour réussir le casse-tête.

Pour créer ce jeu Benoît Freslon a dû sortir les manuels techniques des API d’iOS et d’Android pour pondre EnigmBox. En effet il vous sera demandé de souffler sur le micro, d’éclairer la caméra frontale, d’utiliser le GPS, etc. Je ne vais pas vous spoiler toutes les énigmes mais elles sont toutes folles. On se retrouve à chaque fois très surpris face à l’ingéniosité du truc.

L’application de base est gratuite, vous pouvez donc la découvrir et en profiter quelques instants :

A Long Way Down

Je ne suis pas sûr mais je crois vous avoir déjà parlé du fait que j’aime pas les jeux vidéo se reposant sur des cartes. Si ce n’était pas le cas, voilà c’est dit. Généralement je m’ennuie beaucoup avec ce genre car la gestion d’un paquet et l’apprentissage par cœur des actions et capacités de chacune me font plus songer à une corvée qu’un amusement. Dommage pour A Long Way Down car il se repose sur ce principe.

Vous vous retrouvez alors dans un monde de carrés en suspension avec une zone à atteindre pour passer à la suivante. Votre deck de cartes vous permet de créer de nouvelles surface afin d’avancer vers votre objectif. Des coffres sont aussi éparpillés dans la zone, ce qui vous pousse naturellement à aller les ouvrir afin d’obtenir de nouveaux cadeaux. Sauf que des ennemis parcourent aussi les couloirs et bénéficient eux aussi des exacts même systèmes que vous.

Une fois un monstre rencontré, une phase de combat se déclenche et vous devez dépenser des cartes pour vous défendre et attaquer. Chaque carte a ses propres caractéristiques telles qu’un bonus d’attaque et des mouvements spéciaux. La difficulté de la démo grandissait un peu trop vite à mon gout à tel point qu’il m’a été impossible de la terminer malgré trois essais.

Cette gestion de cartes qui se ressemblent beaucoup, la présence d’ennemis bien trop forts ou intelligents pour une démo ont eu raison de moi. J’ai abandonné. Je n’abandonnerai cependant pas A Long Way Down car le projet semble cool mais une chose est sure, il va falloir beaucoup de travail pour équilibrer tout cela et réussir à sortir du rang face à des Hand of Fate ou Slay the Spire qui était dans la bouche de toutes les personnes ayant essayé ce jeu durant le Stunfest.

Lost Paulette

Je n’ai malheureusement pas grand-chose à dire sur Lost Paulette car les images parlent presque d’elles-mêmes. On a ici un run & gun à l’ancienne avec des gros pixels comme le génial Broforce. La grosse différence ici est que les niveaux recèlent plus ou moins de plusieurs chemins et qu’on les termine d’une façon très inhabituelle.

À la fin des niveaux, on accumule des points et une fois la barre remplie, le jeu se transforme et vous place dans un environnement 3D. Le run & gun devient un twin-stick shooter nerveux où il faut survivre un certain temps pour continuer la partie. C’est violent et bourrin comme j’aime mais je vous avoue que je comprends pas vraiment l’ajout de cette phase en 3D. Cela casse l’ambiance globale du jeu car on passe des gros pixels à un jeu tout lisse et propre typé Team Fortress 2 sans trop de raison. C’est dommage car la partie 2D est très bien réussie, à l’exception de la gestion des échelles qui est catastrophique. On va surveiller le jeu de près mais pour cela il faudrait que le studio soit un peu plus présent sur les réseaux sociaux…

FALLBACK

Voici un beat them all en 2,5D dans un monde ouvert avec du rogue-like : les niveaux sont ouverts et changent à chaque mort. Dans FALLBACK, votre but est de récolter des ressources pour remettre de l’ordre dans votre base mais aussi l’humanité.

À première vue FALLBACK ressemble à un vulgaire beat them all mais ses créateurs ont réussi à ajouter quelques systèmes intéressants principalement basés sur l’équipement de votre héros. Vous êtes équipés de deux armes, une épée et un pistolet (une pour le corps à corps et une à distance en gros). Des améliorations à trouver ou à créer peuvent venir s’ajouter mais vous devez décider de l’arme, et la modification est définitive.

Fallback is not a simple 2D platformer, you can explore our 3D environments!We stream the dev on twitch EVERY DAY! (11am – 6pm GMT+1)https://www.twitch.tv/endroadtvWishlist on Steam! https://store.steampowered.com/app/864540#gamedev#madewithunity#IndieGame#Unity3D#EpicFriday#Sandbox#fallback#endroad

Publiée par Endroad sur Jeudi 21 juin 2018

L’action est frénétique, ça fonctionne très bien et mêmes les phases de plateformes sont réussies. Il faut réussir à jongler avec les différentes capacités du personnage et des améliorations des armes pour réussir à atteindre certaines zones et cela demande une coordination au poil. On se retrouve même avec une sorte de gameplay émergent où j’ai réussi à passer un saut alors que les développeurs ne pensaient pas cela possible de cette manière.

Le jeu sort prochainement, mon seul regret est qu’il ne bénéficie pas d’un grand suivi car je n’ai même pas réussi à vous trouver un trailer digne de ce nom. Tendu à un mois de la sortie…

Homo Machina

Quand ARTE se met à faire des jeux vidéo, c’est aussi avec l’esprit de cette chêne de télévision différente des autres que des titres sont créés. HOMO Machina n’a pas pour but de vous faire vivre une grande histoire psychologique ou violente. HOMO Machina est simplement là pour vous faire vivre une expérience sur la base d’un grand visionnaire.

Il y a de grandes chances que, comme moi, vous ne connaissiez pas Fritz Kahn avant de découvrir ce jeu. Cet Allemand a vécu de 1888 à 1968 et est mondialement connu vous avoir fait de la vulgarisation scientifique à propos du corps humain. Sa plus grande oeuvre Das Leben des Menschen contient des dizaines d’illustrations montrant comment le corps fonctionne. HOMO Machina s’inspire alors grandement de ses travaux et les illustre à travers un jeu vidéo.

Vous allez donc suivre l’aventure d’un homme durant une journée. Comme le dessin animé Il était une fois… la Vie, le corps est représenté comme une grande machinerie avec des êtes vivants exécutant les tâches en nous. En tant que joueur.se vous aurez comme rôle d’activer tout un tas de mécanismes pour faire bouger ou ressentir notre protagoniste qui doit se rendre à un rendez-vous galant le soir.

C’est extrêmement bien pensé, c’est très bien réalisé, les tableaux sont superbes et l’écriture est top. Je vous le conseille vivement ! C’est disponible uniquement sur mobiles mais je recommande de l’essayer sur tablette plutôt que téléphone :

Save me Mr Tako!

Pour finir, on retourne dans les années 90. Il suffit de jeter un coup d’œil à la miniature ci-dessous pour comprendre de quoi il en retourne. Ça ne vous dit rien ? Save me Mr Tako! est clairement un hommage à la Game Boy. Oui « LA » Game Boy !

Et tant qu’à faire un hommage, autant y aller à fond. C’est donc un pur jeu de plateforme que l’on a ici. Il y a un hub central et un héros mignon avec quelques pouvoirs et des tirs qui partent de la bouche. La musique est entraînante et tout fonctionne à merveille. Depuis que l’on sait que le jeu sortira aussi sur Switch, on se dit que cette console a été spécialement créée pour ce jeu, il ne pouvait pas y avoir meilleur support. Il reste maintenant à Nicalis, l’éditeur, de se retirer les doigts car cela fait un moment qu’on attend de pouvoir y jouer.

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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